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Commentaire de Roungalashinga

sur Le fait c'est : fessée


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Rounga Roungalashinga 18 octobre 2013 10:02

Le corps d’un enfant ne vous appartient pas, même si c’est VOTRE enfant : son corps est à lui-même dès sa naissance.


Et alors ? Si je pelote une fille dans la rue et qu’elle me gifle, ce n’est pas qu’elle considère que mon corps lui appartient, mais elle me signifie que j’ai transgressé une norme sociale. La civilité étant ce qui permet de règler les rapports humains sans passer par la violence, il est logique que mon geste soit perçu comme une violence, auquel on répond par la violence.
Il est donc absurde de penser que gifler une personne implique qu’on considère que son corps nous appartient.
En ce qui concerne l’enfant, la fessée ou la gifle lui inculque exactement cela : tu frappes ou insultes tes parents, tu sors donc du pacte social implicite qui garantit des rapports non-violents, et je te le signifie par la force. A noter que la punition dans ce cas-là n’est pas forcément une tape, mais peut également consister à laisser l’enfant dans sa chambre quelques minutes ou à le réprimander oralement. Là aussi c’est la force qui est utilisée, et va-t-on me dire qu’en ordonnant à mon enfant de rester dans sa chambre je considère que son corps m’appartient ?

le plus débile étant « j’ai été élevé comme ça, j’en suis pas mort ».


Ce n’est nullement l’argument le plus débile, mais le simple bon sens qui parle. « Je ne suis pas mort » n’est pas à prendre littéralement, mais se comprend plutôt dans le sens de « cela n’a pas nui à mon développement, ça ne m’a pas empêché d’être heureux et équilibré ». Quel meilleur argument que celui-là ?


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