Tentons ici un mini ’essai’
(volontairement elliptique et succinct) à partir de cette
réflexion :
- « ...cette frustration mentale
se propage donc aussi sur les besoins vitaux et le délire mental se
retrouve alors aussi dans les nécessités vitales..tout est déréglé.
»
On aura noté que les interventions
rencontrées ici tournent fréquemment autour d’un certain a priori
ramenant la question de la richesse à des considérations
d’ordre psychologique …
Ainsi voit-on fleurir les mots de
’jalousie’ , ’envie’ … ’frustration ’ …
jusqu’à cette conjecture :
- « ...car la solution est
toujours dans la compréhension profonde du problème, c’est en
fait le problème qui montre la solution et plus « moi je »
. »
Alors, si jamais le problème de la
richesse n’était que jalousie, envie ou frustration il conviendrait
tout de même de corriger un abus fautif dans la plupart des discours
qui confondent et amalgament ce qui relève du besoin impératif …
et ce qui ne relèverait que de l’envie.
Il se peut certes que le nécessiteux
convoite chez d’autres ce qui lui manque … mais le fait qu’il
cherche à combler un manque vital ne devrait pas a priori être
vu comme une convoitise !
Pire : a contrario, ceux qui sont
enclins à voir de la convoitise là où n’intervient avant tout
qu’un problème de besoin vital … ceux-là font surtout preuve de
leur désir d’avoir à faire à de l’envie !
D’où l’hypothèse que, paradoxalement,
la notion de richesse (et des tares psychologiques qui iraient avec)
serait plus cultivée par ceux qui se veulent (ou se croient ) riches
… que par des envieux.
Mais alors, pourquoi ? Pourquoi se
vouloir envié ?
Au-delà de l’idée classique de
vouloir le beurre et l’argent du beurre ( ie : le confort
apporté par la richesse et la gloire d’être reconnu comme
’enviable’ ), ne pourrait-on pas penser à une lamentable démission
philosophique ? Au lieu de se confronter soi-même aux questions
existentielles, on rechercherait à exister par une reconnaissance
artificielle de l’autre (l’envie !) … Ce qui au demeurant devrait
apparaître comme bien plus incohérent que paradoxal : vouloir
un paraître validé par des semblables que l’on considère comme
diminués par des troubles psychologiques ! ...