@ l’auteur
Nous partageons la même vision du passé, mais pas du tout celle de l’avenir.
Il me semble que vous sous-estimez la déferlante qui va dans peu de temps s’abattre sur ce secteur.
Le secteur musical est en train de s’écrouler comme un château de sable après s’être arc-bouté 7 ans contre la marée montante. La presse écrite prend le choc de plein fouet. Et vous voudriez que la vidéo y échappe miraculeusement ?
Technologiquement, la télé est un mort-vivant. Un débit de 20 Mb/s symétrique est accessible à court/moyen terme à l’ensemble de la population urbaine. Il est largement suffisant pour de la vidéo temps-réel par p2p. Cela présente par rapport à la télé les avantages colossaux suivants : pas de frais de diffusion, choix de la vidéo totalement libre sans aucune contrainte de programmation ni enregistrement. Rien ne résistera à cela. Les « chaînes » peuvent numéroter leurs abattis, car elles n’existent déjà plus.
Par rapport à cela, les oligopoles existant ne luttent plus que de manière juridique, comme fort bien exposé dans les articles de Johan et Quiterie, en essayant de rendre « plus ou moins implicitement interdit » ce qui est au bénéfice de tous.
3 ou 4 heures par jour et par personne ? Eh non, ça diminue très très vite avec les consoles de jeux et internet.
TF1 à 40% d’audience ? Non, de recettes publicitaires, mais à 30% d’audience hertzienne. Et c’est quoi, au juste l’audience hertzienne ? Comment se compare t elle par exemple à celle de la télé par ADSL ? Il ne semble pas que TF1 ait 30% sur ADSL. Et pourquoi TF1 s’est-elle retirée du multiposte de free ?
L’avenir des médias, qui influe fortement sur la société de demain, se construit aujourd’hui au parlement et dans les prétoires. Le coeur du sujet, c’est la loi DADVSI, qui a choisi les oligopoles contre les droits des citoyens. Son abrogation est une mesure de salut public. C’est là que nous devons attendre nos hommes politiques.