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Commentaire de Philippe VERGNES

sur Pervers narcissique : mythe ou réalité ? Point de vue critique (partie 1/2)


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Philippe VERGNES 19 octobre 2013 09:57

Bonjour Marc CHINAL,

On avance, on avance… mais point trop n’en faut non plus.

Les choses vont tout de même assez lentement avec vous. Ce que j’ai pu noter au travers de ces quelques échanges, c’est qu’il faut vous répéter les choses au moins deux fois pour qu’elles fassent tilt chez vous (ce qui, croyez moi, est déjà un très bon score, car chez certains, comme avec moi par exemple smiley smiley smiley, on a beau redire cinquante fois les choses de manières différentes, au final, ça « ne rentre jamais »). Je loue vos efforts et vos tentatives pour chercher à me comprendre et vous en remercie, mais tant que resterez dans une attitude paradoxale (je ne dis pas que c’est volontaire ou souhaité de votre part), le plus important serait de vous comprendre vous.

Vous m’invitez à fournir la liste de vos contradictions (ce qui vous concernant nécessiterait un article entier) et concluez votre message par un dernier paragraphe où vous me reprochez de tomber dans un piège d’écriture où j’aurais semble-t-il trop d’urgences à écrire pour exister et ensuite vous me conseillez pour conclure de prendre un peu de temps.

Et vous ne percevez pas de vous-même cette apparente contradiction – une de plus – et ce même si je la présente ainsi ???

De même que lorsque dans mon message du 14/10 à 9:55 je vous dis :

« Alors, si l’on vous suit dans votre analyse cela donnerait :
1) je suis hypocrite parce que j’ai, à vos yeux, l’outrecuidance de ne pas être totalement d’accord avec votre vidéo 
(tout en oubliant de rajouter dans mon « empressement à vous répondre » de dire que l’accusation d’hypocrite pourrait très bien s’appliquer à vous en tout premier lieu, car c’est bien vous qui n’êtes pas d’accord avec mon article sans avoir pu l’argumenter autrement qu’en accusant la psychanalyse de tous les maux) ;
2)
(selon vous) critiquer en argumentant reviendrait à méprisez ceux qui ne sont pas d’accord avec nous , dans ce cas je devrais être le premier à me sentir méprisé par vous puisque c’est vous qui êtes en désaccord avec moi ;
3) je vous traiterais de pervers parce que vous vous opposez à moi et sur ce dernier point vos commentaires sont des plus risibles (j’ai « mal » – peur – pour vous = empathie) : d’une part, je vous mets au défi de trouver dans un seul de mes propos une accusation de pervers à votre encontre, et d’autre part, c’est bel et bien vous qui, en deux messages (le premier du 12/10 à 15:40 et le second du 13/10 à 15:11), écrivez que je suis hypocrite, pervers narcissique, pervers pépère, manipulateur, etc. »
 ; vous ne percevez pas l’incohérence de vos propos au regard de la ligne de conduite que vous prônez au travers de la « philosophie d’un surviste » que vous défendez ???

Si je devais répondre à votre message en argumentant chaque point pour apporter un éclaircissement à la confusion de vos interventions, il me faudrait écrire un article aussi long que celui sous lequel nous débattons.
Êtes-vous réellement sûr de vouloir lire un tel « pavé » ???
Je l’ignore, mais il vous faudra faire un effort supplémentaire si vous voulez comprendre pourquoi, d’après vous, je chercherais à m’occuper plus du vélo rouge plutôt que du fond (alors que c’est tout le contraire et c’est votre science qui s’occupe du vélo rouge tout en oubliant le fond parce qu’elle ignore toute la réalité du traumatisme et ne se concentre que sur une seule de ces particularités).

Alors selon moi, et à l’opposé du simplisme dont vous faites preuve, je considère que nous vivons une crise paradigmatique. C’est-à-dire que notre système de pensée actuel (que l’on peut faire remonter aux prémisses aristotéliciennes d’identité, de non contradictoire et de tiers exclu) est devenu si obsolète qu’il ne nous permet plus d’analyser la complexité du monde dans lequel nous vivons et la façon dont il évolue.

La crise actuelle que nous traversons est une crise profonde qui ne provient pas de la seule monétisation des interrelations humaines, mais de façon beaucoup plus pernicieuse, provient du fait que nous sommes contraints de changer notre façon de raisonner si nous voulons faire face aux défis qui se présente à nous actuellement (cf. Pierre RABHI : La crise n’est pas financière mais humaine et spirituelle).

Ce système aristotélicien, à votre corps défendant, vous en êtes un illustre représentant : vous n’avez pas compris (comme beaucoup d’autres qui cherchent des solutions à cette crise) que vos solutions ne sont que le remplacement d’un fléau par un autre dès lors qu’elles s’inscrivent dans le même schéma de pensée que celui du système aristotélicien.

À ce titre, et malgré le changement que vous prônez, vous êtes un ‘conservateur’ et vous me rappelez le fumeux slogan socialiste de la campagne présidentielle : « Le changement, c’est maintenant », alors même que la politique actuelle s’inscrit dans une continuité de l’œuvre de son prédécesseur.

Je vous ai donné tout un tas de références et de liens qui répondent en partie à vos interrogations (j’ai semé des petits cailloux). Vous n’en avez que peu tenu compte pour le moment. Ils pourraient pourtant vous être utile pour votre propre démarche. Mais le plus important, mon fil rouge comme je l’appelle souvent, reste Alfred KORZYBSKI ==> Henri LABORIT ==> Edgar MORIN et je raccorde tout ou partie des théories qui peuvent s’inscrire dans ce schéma de pensée (parfois même en « s’ignorant »).

La Sémantique Générale d’Alfred KORZYBSKI a inspiré Henri LABORIT pour créer son concept de pensée complexe pour étudier l’homme comme un tout dans son environnement, concept qu’a ensuite développé Edgar MORIN dans son œuvre sur la Méthode. Mais tant que vous resterez attaché à votre système de pensée aristotélicien, vous ne pourrez percevoir les incroyables bénéfices que peuvent apporter ce changement de perspective.

La crise n’est pas financière, la crise est humaine et spirituelle. Autrement dit, si vous voulez changer le monde, commencez par vous changer vous.

Un dernier détail, pour changer de perspective et adopter un regard « décentré » sur les évènements, cela prend du temps. Autrement dit, pour « casser » le mental dualiste dans lequel nous enferme notre système de pensée actuel cela prend environ 3 ans pour les plus motivés (nous pouvons cependant en sentir les bénéfices au bout de quelques jours à peine, ce qui incite et motive à poursuivre l’effort).


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