@ Alinea.
Le problème, c’est qu’avec la meilleure volonté du monde, il est impossible d’accueillir tous les candidats à l’immigration. Et les officiers de l’Ofpra, comme les juges, s’efforcent de traiter les cas qui leur sont soumis du mieux qu’ils le peuvent, pour la plupart d’entre eux. Il est, à cet égard, facile pour des gens comme nous qui ne sommes pas au contact des sans-papiers, de prendre des positions idéologiques, guidées d’un côté par le rejet sans appel de l’étranger, de l’autre par la générosité et le souci de porter assistance à autrui en difficulté. Mais que connaissons-nous des dossiers dont nous parlons ; que des éléments fragmentaires, et parfois caricaturés dans un sens ou dans l’autre.
Une chose est sûre : il est inadmissible qu’une famille doive attendre des années pour aller au bout des recours. Ce délai est insupportable car plus le temps coule, plus l’espoir d’une régularisation augmente, et c’est humain. Comme est humaine la détresse que peut engendrer, au terme de ces années, la décision irrévocable de reconduite. L’une des principales urgences est de réduire les délais actuels, mais la chose est rendue difficile par le manque de moyens. Bref, on n’a sans doute pas fini de connaître des situations choquantes.
Bonne nuit.