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Commentaire de bakerstreet

sur Je suis toujours maîtresse d'école : à propos des rythmes scolaires


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bakerstreet bakerstreet 23 octobre 2013 23:15

L’intéret des enfants est à géométrie variable, et vos arguments liés à l’émotionnel un peu facile ne peuvent guère tromper personne. 

On vous entend déplorer les cotés négatifs, avec pas mal de pathos et d’ironie facile, mais quid de l’intéret, et des effets positifs ?
J’entend bien que ce n’est pas chez vous qui’l faudra les trouver. 
On accuse de la peste le chat qu’on veut noyer. 

Mais, enfin, tout de même, prendre appui sur les enfants de maternelle, pour remettre en cause un projet qui prend en compte tous les enfants du primaire, c’est une manipulation et une simplification patente !

« Les « spécialistes » n’avaient jamais lu les programmes et faisaient semblant d’ignorer que la lecture y côtoyait l’écoute musicale, que le chant y voisinait avec les mathématiques, que les mathématiques y amenaient à la lecture de cartes, la lecture de cartes au dessin, le dessin à l’écriture et l’écriture à la lecture en passant par l’apprentissage de la vie en société et tout ce qui l’accompagne. »

Dieu ! Dites nous où donc se trouve cette école rêvée ?
 Pour tout dire je n’ai pu que m’en remettre à la chance, quand mes enfants étaient scolarisés, tant les motivations et la qualité des enseignants était différentes. Il me semble que la multiplication des intervenants, n’aurait pas toujours été négative, au vu d’ailleurs de la capacité d’adaptation des enfants. 
Je n’ai qu’un regret, celui de ne pas avoir appris la lecture moi même à mes enfants, leur épargnant cette méthode globale, ou semi globale, épithéte ou euphémisme qu’on applique selon le taux d’énoxénation qu’on veut donner à l’école, quand les difficultés apparaissent
( pour rappel, les sciences cognitives ont démontré que le développement d’un enfant de cinq ans n’était pas compatible avec l’apprentissage dit global, et qu’il en resultait des effets pathogènes : Dyslexie, disortographie, qui ont littéralement explosées en france....)

On scolarise en tout cas bien trop tôt les enfants, dans notre pays. La preuve n’est plus à faire, en rapport avec les résultats des études internationales, et les méthodes de travail utililisées dans les pays où les enfants sont les plus épanouis. 
Les pays nordiques, justement, utilisent les activités peri scolaires à bon escient. Il semble que le projet actuel soit inspiré par cette réussite : Moins de stress, mettre en valeur des compétences jusqu’alors méprisées, donner une âme à une classe, la faire évoluer en temps qu’entité, au lieu de valoriser une élite hargneuse, et sanctuarisée. 

Mais tout cela fait partie de notre héritage, soit disant républicain, qui nous mêne à l’ENA, que certains verront comme symbole du mérite...
Un terme bien galvaudé. 
Nous voilà dans le pays qui a les journées les plus longues de cours au monde, pour le plus faible nombre de jours de scolarité, sans que ça ne remue personne ! 

Pourtant les spécialistes évoqués ont condamné depuis longtemps ce système. L’éducation, en france, c’est un peu comme l’écologie, on l’évoque de façon partisane, en l’accomodant à sa sauce personnelle et à son économie, quand elle s’y accorde. 
Une demi journée de cours en moins donné il y a 4 ou 5 ans. Pour le profit de qui ? Pas des gamins en tout, cas, sauf peut être celui des bourgeois à qui l’on donne des cours...Donnés par les enseignants....Pour les autres, c’est la cage d’escalier ! 

Je ne me contredis en rien. C’est la journée de travail qui est bien trop longue, et le nombre de journées de vacances qu’il faudrait diminuer. Cette ébauche timide de réforme va dans le bon sens, à plusieurs niveaux, mais on voit, au niveau des résistances, que ce ne sera pas si aisé...
Dans le réel, combien d’enfants moulus par le système, que l’on a dévalorisé, sans même sans rendre compte, tant le système est sûr de son fait, et de son excellence. 
Ces récréations actives seront pour certains un moyen de se reconciler avec une école, où les enseignements académiques et la passivité studieuse sont la règle.

Mais peut on continuer à se crisper, à refuser l’évidence, et la modernité.
Disons plutot l’ouverture.
Ce système est arrivé à bout de souffle, de démagogie en démagogie, avec son discours soi disant de gauche, utile pour conserver les avantages acquis. 
Je ne parle pas de celui des enfants, on m’aura compris.

Quand aux activités, à leur cout supposé ou réel, problème écomique dont pour une fois,on reconnait l’existence....On peut trouver bien des solutions. Il existe dans ce pays moultes associations, bénévoles, anciens professionnels, retraités, prêts sans aucun doute à proposer leurs compétences heureuses et gratuites. 
Après bien sûr, un accessit de controle.

Sans aucun doute des cris se manifesteront, hurleront à la démagogie, à la baisse de niveau de l’éducation, à son bradage, que sais-je.....
Le choeur du corporatisme peut chanter cent airs sur ce couplet. 
Les autres voudront bien réfléchir et évoluer, pour le bonheur de tous, et d’abord celui des enfants, qui deviendront des adultes non stressés. 
Sans blague, où croyez vous donc qu’ils ont été tous formatés, ces élites autoproclamées à la fançaise, ces petites vanités imbéciles. 
Au départ, il y a bien l’école, et son discours simplificateur autour de la valeur, de la réussite et du bac, plutot décliné scientifique !

Bon, on n’aime que les non enseignants donnent leur avis. 
Et encore moins critiquent ce système. Un peu le même réflexe qu’à l’armée.
 On se cotoie, on se critique, et son s’absout. 
Voilà comment les grands corps malades se décomposent. 
Je vais donc me faire moinsser à fond, à moins que par un réflexe inverse, on fasse semblant de m’ignorer.

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