Le super intendant de Fukushima Daiichi, Masao Yoshida est mort des suites d’un cancer de l’oesophage. Etant donné, la nature du cancer et son évolution [il est décédé moins de deux ans après les accidnents], les irradiations qu’il a subies au moment des accidents nucléaires sont absolument exclues des causes de cette terrible maladie.
Cet homme remarquable, qui a dirigé dans les pires conditions les actions pour limiter les accidents nucléaires avec une équipe restreinte de techniciens (pas plus de 150 certainement) , des pompiers et des policiers, avait, contre l’avis du gouvernement, décidé de refroidir les réacteurs 1 2 et 3 de la tranche n°1 avec l’eau de mer.
Il faut se rendre compte qu’il y avait 6 réacteurs nucléaires à contrôler. Les réacteurs 5 et 6 ont été sauvés parce que le tsunami avait épargné un diesel de secours. Le réacteur n°1 a été victime d’une erreur humaine. Un technicien a arrêté par erreur le circuit de refroidissement de secours sur cette unité .
Les réacteurs 2 et 3 ont failli être sauvés. Des camions montés de générateurs électriques sont arrivés trop tard.
Sur le réacteur n° 4 il n’y avait pas de combustibles dans le coeur. De l’hydrogéne et des produits de fission ont été amené dans le bâtiment réacteur n° 4 depuis le réacteur 3 par un circuit qui aboutissait à un circuit de ventilation de l’unité 4. D’où une explosion d’hydrogène qui a déstabilisé la piscine de stockage des éléments combustibles et fait voler les super structures du bâtiment. La piscine de l’unité 4 va bientôt être déchargée de ses éléments combustibles.
Un fois les réacteurs dépressurisés [malheureusement à cause des accidents], et alors que les coeurs étaient déjà fondus, les techniciens ont réussi à injecter l’eau de mer dans les réacteurs 1,2 et 3.
Cela a limité les accidents en refroidissant suffisamment les corium pour qu’ils ne traversent pas entièrement la cuve primaire. On ne connait pas bien aujourd’hui la répartition des corium mais seule une faible partie semble être tombée au fond des enceintes sur ces trois réacteurs de la tranche 1.
Donc l’action de Masao Yoshida a clairement limité les accidents qui auraient pu être pires si les corium étaient tombés sur les radiers en béton.
Dans l’esprit japonais sa désobéissance lui a valu une certaine disgrace qui n’a pas empêché l’hommage officiel à la suite de son décès.
Dans la préfecture de Fukushima particulièrment, mais aussi dans les voisines, il y a un suivi sanitaire très important. De même pour les travailleurs et techniciens du site nucléaire accidenté. Chaque décès de travailleur fait l’objet d’un rapport. Il y a eu des attaques cardiaques et des leucémies aigûes. A chaque fois se pose la question de l’influence des irradiations.
Jusqu’à présent seuls des cancers de la thyroîde qui viennent de se déclarer chez quelques jeunes et dont la majorité seront guéris comme à Tchernobyl, peuvent être attribués à la radioactivité émise par Fukushima Daiichi.
La voix du Nord n’est sûrement pas la référence sur ces questions qui sont traitées par des médecins d’universités japonaises.
Il n’y a qu’en France qu’existe ce genre de manipulations faites par des idéologues professionnels.
L’Espagne avait par exemple rendu hommage aux techniciens qui ont fait face aux accidents nucléaires de Fukushima Daiichi. Les américains ont exprimé leur admiration pour ces combattants de l’extrême.
Et je saisi cette occasion pour rendre hommage à Masao Yoshida, homme et responsable remarquable.