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Commentaire de Philippe VERGNES

sur Pervers narcissique : mythe ou réalité ? Point de vue critique (partie 1/2)


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Philippe VERGNES 25 octobre 2013 09:06

Mon cher Marc CHINAL, bonjour,

M.C. : « Ces 5 points ne sont donc pas des argumentaires ou « éléments d’argumentaires », juste des mots pour remplir le vide. »

Il est certain que lorsque l’on a une tête aussi vide que la votre, il en faut des mots pour la remplir. Et encore... le résultat reste improbable.

Mais où avez-vous vu que la démonstration de votre simplisme était un argumentaire en faveur des causes du rire ???

J’ai pris le cas du rire en exemple de votre tendance à tout simplifier à l’extrême et donc à construire : soit des raisonnements faux (ou fallacieux) comme dans ce cas-là, soit une réalité mutilée car ne prenant pas en compte tous les éléments importants d’une problématique. Exactement tout comme j’ai précédemment pris le cas de votre interprétation du mot simpliste pour lequel vous aboutissiez à une conclusion fausse en raison de vos excès de simplification.

Maintenant examinons (vous vous souvenez ???) votre propre démonstration (en italique dans le texte (ci-dessous), elle en vaut vraiment la peine comme nouvelle preuve de votre nouvelle tentative d’enfumage (p’tin... c’est ’fou’ comme il faut se répéter avec vous) :

1 - regarder sur wikipédia est un argumentaire ?
Non, c’est une source qui à ce titre donne des indications et des pistes de réflexion parfois intéressantes.
2 - y trouver des mots (que n’importe qui peut écrire) sur les causes du rire, est un argumentaire ?
Non, c’est une information que vous réfutez selon la seule technique que vous maîtrisez bien, c’est-à-dire : le dénigrement.
3 - Nous discutions de la mécanique du rire, et dans cette mécanique vous dites que l’approche du survisme est « simpliste » et qu’elle oublie l’empathie. Je vous réponds que l’empathie ne fait pas partie de la mécanique du rire, mais est une éventuelle conséquence (pas une cause, n’entre donc pas dans la mécanique).
Ce point-là serait intéressant à développer mais pour ce faire, il faudrait que vous révisiez vos cours sur les causes et les effets en visionnant votre lien sur le traumatisme ou il est expliqué qu’un effet se transforme en cause dans la chaine des signifiants d’une représentation. Mais bon... développer ce point-là avec vous en intégrant l’empathie, j’ai bien peur que cela soit mission impossible.
4 - expliquer le rire et sa mécanique en disant que « le rire s’explique par l’humour », .... c’est un argumentaire sérieux ?
Dénigrer cette information en la traitant comme vous le faites est une réponse sérieuse ??? Si l’humour est l’une des causes du rire (et pas la seule) comme l’indique le site wikipédia (et beaucoup d’autres sources encore, c’est finalement assez bien documenté sur le sujet), et si, comme vous le soutenez, la peur est la seule et unique cause du rire, la question qu’il convient de se poser est de savoir : est-ce que l’humour est uniquement basé sur la peur ??? Mystère ???
5 - et pour finir, « le monde entier devrait me prouver que le rire n’a pas comme cause une peur relativisé » et vous ne pouvez aligner un seul exemple...
Et pour finir, cessez vos divagations (vos délires ???) et vos interprétations puériles qui vous ridiculise. Heureusement qu’à ce stade de la discussion, d’une, plus personne ne lis nos échanges, et de deux, que le ridicule ne tue pas.

Par contre pour les chatouilles, j’étais plutôt d’accord avec vous dans une première approche (trop ’simpliste’, même venant de moi malheureusement).

Je n’ai inséré cet exemple que parce qu’il était donné comme l’une des trois principales causes du rire dans l’article Wikipédia (et beaucoup d’autre) et j’en avais conclus d’un premier abord la même chose que vous simplement en me basant sur un seul détail : celui du cheminement d’une telle information dans nos neurones (cf. Perversion narcissique et traumatisme psychique - L’approche biologisante).

Mais à la réflexion... il s’avère que c’est en fait un peu plus complexe que cela. En effet, lors de la découverte des premières chatouilles par un individu (ou un bébé comme dans l’exemple de Wikipédia) l’information est floue et peut donc, à ce titre, être prise en charge par le circuit neuronal de la peur. Aucun doute la-dessus. Mais ceci n’est valable que pour LES PREMIÈRES chatouilles, pas pour les suivantes. Or, cessons-nous de rire lorsque les chatouilles sont devenues une information claire pour le cerveau et que le circuit de la peur a été désactivé ??? La réponse est évidemment non. Ce qui remet sérieusement en question l’explication attribuant la peur comme seule cause possible du rire, même lors des chatouilles.

Le circuit de la peur est celui qui a été le plus étudié dans toute l’histoire des neurosciences (cf. Joseph LEDOUX, Le cerveau des émotions : Les mystères du fondement de notre vie émotionnelle, l’une des références actuelles en neuroscience avec l’incontournable Antonio DAMASIO et bien d’autres encore auprès de qui je puise mes informations), et il en ressort que la peur est un conditionnement de l’amygdale en tout premier lieu.

Or, une fois l’information chatouille traité par l’amygdale comme non dangereux, les chatouilles provoquent toujours le rire en toutes occasions, mais l’information n’est plus du tout floue pour notre cerveau. Bien au contraire, le cerveau sait parfaitement à quoi s’attendre : il sait qu’il ne va pas mettre sa survie en jeu, mais le rire apparait tout de même chez le ’chatouilleux’. Ici, la peur ne peut plus être analysée comme une cause du rire, car l’amygdale est désactivée (elle ne remplit plus sa fonction d’avertisseur). Elle n’entre donc plus en ligne de compte et la seule explication valable est alors physiologique.

Cet exemple des chatouilles est intéressant, car il illustre bien lui aussi la façon dont votre théorie du ’survisme’ mutile la réalité en ne tenant pas compte de la pluralité des situations possibles pour ce que vous attribuez à une même ’cause’. Il confirme aussi pour le moment ce que j’avais ’intuitivement’ perçu de votre approche d’un premier abord : la psychologie du ’survisme’ ignore « l’homme comme un tout dans son environnement ». A ce titre, elle rejoue, mais différemment en portant le débat sur un autre détail, la guéguerre de l’innée et de l’acquis dont on sait désormais qu’il n’a ni queue ni tête car tout est épigénétique.


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