Franchement, je ne sais pas ce que vous « observez » monsieur Lhomme.
Les échecs techniques [provisoires à une époque de recherche. Avoir voulu passer à l’industriel trop vite est aussi une erreur de la France. D’ailleurs je me suis personnellement battu contre cette option] se résument à l’Angleterre, avec PFR, et à l’Allemagne, kalkar.
Cette technologie des rapides à sodium est partie des USA. La France l’a assimilée très vite et s’est lancée sur cette filière avec succès finalement [Je rappelle que le gouvernement Jospin n’a pas seulement arrêté Super Phénix, il l’a fait saboter ce qui est une ignominie bien caractéristique, parce qu’il savait que la question de son redémarrage se poserait].
Le Japon était en retard.
La Russie a toujours eu de grands savants dans le domaine de la physique et du nucléaire.
Au moment où l’on concevait Super Phénix, au début des années 70, ils travaillaient aux études BN600, après BN350. Le problème de la Russie est que s’ils ont de grands savants, ils manquent ou manquaient de techniciens opérationnels. La technologie nécessite des équipes homogènes. Chaque stade et niveau sont importants. Ils ont eu ainsi quelques déboires avec des explosions dues à des réactions sodium/eau, mais il ont finalement fait marcher BN600. Maintenant il y a BN800 et BN1200 en projet.
Il y a des discussion sur ce dernier apparemment mais la filière rapides à sodium est solidement développée en Russie.
La Chine a fait appel à la Russie pour l’aider à se lancer dans cette filière d’avenir [beaucoup moins lointain qu’en 1980]
D’une manière générale, la Russie est maintenant la nation leader dans le domaine du nucléaire civil. Par exemple, ils ontt mis au point la séparation isotopique laser ce que nous avons échoué à faire [le quasi moratoire sur le nucléaire a porté des coups sur notre recherche, que l’on voit aussi au niveau de la construction de Flamanville]
La technologie russe est maintenant redoutable. C’est un héritage de l’URSS malgré tous les problèmes qu’il y a pu avoir. Ce n’est pas un hasard si les USA ont du renoncer au couloir aérien humanitaire, puis aux frappes de missiles en Syrie à partir du moment où Poutine a frappé du poing sur la table.