Bonjour,
Sauf à imaginer des accords exceptionnels et dérogatoires du droit commun, lorsqu’une dette est contractée dans une monnaie, elle doit être remboursée dans cette monnaie. Si nous sortons seuls de l’Euro, la dette libellée en Euro a encore une existence juridique. Si l’Euro n’existe plus du tout, les contrats sont transférés selon les règles de la novation et il y a donc négociation entre créancier et débiteur. Or nous n’avons pas « UNE » dette mais des milliers de lignes, de « tranches » de dettes. D’où la complexité de la renégociation et le risque d’être taxé d’Etat scélérat si nous ne respectons pas la totalité de nos engagements précédents. Ce qui, évidemment, nous poserait alors une vraie difficulté pour continuer à financer notre dette.
En espérant avoir été plus explicite, je pense que vous avez désormais les cartes en mains pour mesurer ma position : je rêve d’une vraie Europe des peuples et pas de la technostructure. Je suis persuadé qu’une monnaie unique est un avantage si elle parvient à se hisser au rang de monnaie de réserve ( 24% « seulement » pour l’Euro...). Objectif non atteint. Je pense qu’il fallait une Constitution européenne approuvée par les peuples et lisible ( pas 400 pages comme le Traité de Lisbonne...) et signer des traités de coopération renforcée plutôt qu’un élargissement débridé qui pose des questions insolubles.
Je pense que l’Euro associe des pays trop divergents et qu’un outil technique comme la monnaie ne peut faire le grand écart. En revanche, j’ai essayé de montrer qu’en pleine crise de l’activité, quitter l’euro ne serait globalement pas porteur d’atouts « nets » pour notre pays.
Bien à vous,
JYA