• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Onecinikiou

sur Accord nucléaire Londres-EDF : les plus gros mensonges


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Onecinikiou 26 octobre 2013 00:13
Quelques faits alors.

M. Lhomme, contesteriez-vous le fait que les énergies dites renouvelables hors hydraulique, c’est à dire l’éolien, le photovoltaïque, la biomasse et la géothermie cumulée, que l’on nous présente inlassablement comme des énergies d’avenir susceptibles de pallier à la production nucléaire voire au fossile, ne font toujours en 2012 que 4% de la production électrique mondiale, quand le nucléaire en assure lui 10% ?

Contesteriez-vous le fait que les renouvelables hors hydraulique (dont le potentiel maximal semble atteint pour la France selon un avis unanime des experts à ce sujet, il ne peut donc nullement être question ici d’en faire mention comme solution d’avenir) impose que soit construit de part leur nature intermittente, imprévisible et fluctuante, une très forte surcapacité de production, équivalente de 3 (éolien) à 5 fois (photovoltaïque) la puissance nominale installée pour le nucléaire ?

Je reprends souvent cet exemple tout à fait emblématique pour étayer mon assertion : il est prévu de construire après attribution des concessions l’année dernière un parc éolien de 600 éoliennes géantes (5 MW chacune en crête) en Bretagne/Normandie, pour une puissance nominale installée de 3000 MW, pour 10 milliards d’€, ce qui représente un investissement considérable supérieur à celui de l’EPR actuellement en construction à Flamanville (8,5 milliards d’€).


Etant donné l’intermittence de production, et le facteur de charge propre à l’éolien, de 23% en 2012 selon les chiffres officiels - autrement dit l’ensemble du parc éolien français a en moyenne l’année dernière fonctionné 23% du temps en équivalent pleine puissance, les 77% restants, ce même parc à débité... 0 KWh ! - des faits donc, l’on peut prévoir que le parc en projet à 10 milliards d’€ produira sur une année lors qu’il sera en fonctionnement pour environ 6 TWh par an en volume d’électricité.

Sur le même laps de temps, l’EPR de Flamnville, dont la puissance nominale installée est près de moitié inférieure (1650 MW), mais dont le facteur de charge sera de 80% minimum (85% prévu) et qui est la moyenne de l’ensemble du parc électronucléaire français actuel, produira lui non pas 6 TWh, mais... 11,5 TWh ! Près du double ! Pour un investissement inférieur !

Je résume :

- Parc éolien en projet = 3000 éoliennes géantes de 5 MW = 3000 MW de puissance installée = coefficient de production de 23% = 6 TWh d’électricité produits sur une année = 10 milliards d’€.

- 1 EPR en construction = 1650 MW de puissance installée = coefficient de production de 80% = 11,5 TWh d’électricité produits sur une année = 8,5 milliards d’€.

M. Lhomme, je vous mets au défi vous m’entendez de démontrer ici même en quoi ces chiffres et ces ordres de grandeur se révéleraient faux ou approximatifs.

Et encore ne parlerais-je pas ici du fait que les énergies type éolien ou photovoltaïque impose, de part toujours leur intermittence, de quasi doubler les infrastructures et donc les investissements, du fait qu’ils ne peuvent fonctionner ni en production de base ni en pointe, et que la production ne peut donc pas être garantie, jamais. Qu’elles imposent que soit construit régionnalement des moyens lourd de substitution afin de garantir la stabilité du réseau, et que ce sont essentiellement des énergies fossiles (centrales à gaz/charbon), inévitablement, qui prennent le relais de nos énergies qui, par conséquent, ne peuvent absolument pas être qualifiées de « vertes ».

Contestez-vous ces faits M. Lhomme ? Contesteriez-vous le fait que l’Allemagne à l’année dernière rejetée 2% de plus de CO2 dans la basse atmosphère que l’année précédente, et ce en dépit des financements et subventions considérables en matière de renouvelables qui ont été injectés ?


Je vous attends de pied ferme.

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès