Cours nouveau au ministère du logement : la police contre les mal-logés
Mardi 22 octobre 2013
Depuis une semaine la police
intervient pour démanteler les campements que tente d’installer le DAL
place de la République à Paris, ou disperser les rassemblements
statiques pourtant officiellement déclarés. Elle intervient brutalement,
frappant, blessant, arrêtant les mal logés et leurs soutiens. Pour que
les choses soient plus claires encore le préfet de police de paris vient
de signifier au DAL l’interdiction pendant une semaine de tout
rassemblement sur la place !
Après avoir annoncé des réquisitions des logements vides avant
décembre 2012, puis pour mars 2013, le ministère du logement est dans
l’incapacité de faire face à ses obligations. Après sa loi ALUR qui ne
répond à aucunes des situations d’urgence des mal-logés, après l’incurie
manifeste du 115 en matière d’hébergement à la veille de l’hiver, le
Gouvernement choisit de cogner sur le mouvement social, les mal-logés,
les prioritaires du DALO, sur ceux qui refusent la fatalité du mal
logement et les politiques qui l’organisent.
Dans la même logique il frappe aussi à Toulouse, à Poitiers. Quel
aveu d’impuissance ! Quel mépris des exclus du logement qui résistent et
de leurs soutiens !
Le NPA tient à apporter toute sa solidarité aux mal-logés, au DAL, en
butte à cette répression. La police doit arrêter immédiatement
d’intervenir contre les mal-logés à la rue. Il exige que le gouvernement
tienne ses engagements, répondent à l’urgence en matière d’hébergement
et de relogement, entre autres en réquisitionnant les logements vides.
Montreuil, le 22 octobre 2013