" J’aurais suggéré, en effet, que notre Président de la République
ajoutât à sa décision, que le retour en France de la jeune fille, était
accompagné d’une offre de prise en charge par la France, pour la durée
de sa scolarité, de son admission, à titre exceptionnel, à la Maison de
la Légion d’honneur de Saint-Denis."
à l’auteur,
Votre proposition, qui constitue une demi-mesure, aurait eu quelque chose d’aussi scandaleusement inhumain que celle de notre Président, puisqu’aussi bien le père, Monsieur Dibrani, ne semble pas avoir jamais été membre de la Légion d’honneur, pas même au modeste rang de chevalier, lequel lui eût tout de même permis de faire entrer sa fille dans la Maison de Saint-Denis.
C’est donc par là qu’il fallait commencer, me semble-t-il, et je serais tout à fait favorable à ce qu’on en fît non pas un chevalier, mais au moins un officier, pour service rendu à la France. Permettre à nos concitoyens, dans une période de très grande confusion, de voir enfin clairement et distinctement l’état des choses au plus haut niveau de l’état, ce n’est pas rien. Aux grands hommes qui savent opportunément faire jaillir les lumières, la patrie doit être éternellement reconnaissante.