@Monsieur Fortin,
Je vous remercie de ces précisions et aussi, ce que j’avais omis de faire, pour le très beau texte de Dom Pedro Casaldàliga,
Mais, rassurez vous, notre pape François n’est pas mal non plus :
CAGLIARI, Sardaigne,
22 septembre (Reuters) - Le pape François a prononcé dimanche l’une
de ses plus vives critiques à l’égard le système économique
mondialisé, estimant que celui-ci ne pouvait plus se fonder sur "un
dieu appelé argent".
En visite pour une journée
en Sardaigne, le souverain pontife a délaissé le texte qu’il avait
préparé avant de rencontrer des ouvriers au chômage et des mineurs
venus lui parler de leur condition et s’est exprimé spontanément
pendant une vingtaine de minutes.
"J’ai trouvé de la
souffrance, ici (...) On vous affaiblit et on vous vole votre espoir.
Excusez-moi si j’emploie des mots forts mais où il n’y a pas de
travail, il n’y a pas de dignité", a-t-il déclaré.
Une foule de plusieurs
dizaines de milliers de personnes rassemblées sur une place près du
port de Cagliari a scandé « du travail, du travail, du travail »
dans une ambiance proche d’un meeting syndical.
Cagliari connaît un
chômage qui touche plus de 50% des jeunes tandis que les secteurs
minier et industriel sont durement éprouvés par la crise.
"Il ne s’agit pas
d’un problème propre à l’Italie ou à l’Europe", a dit le pape
François. "C’est la conséquence d’un choix mondial, d’un
système économique qui provoque cette tragédie, un système au
centre duquel se trouve une idole appelée argent", a-t-il lancé
à la foule qui a accueilli ses propos avec enthousiasme.
"Nous ne voulons pas
de ce système économique mondialisé qui nous fait tant de mal.
Hommes et femmes doivent être au centre (du système économique)
comme Dieu le veut, et non pas l’argent", a-t-il encore dit.
Le Saint-Père a achevé
cette allocution improvisée en appelant à la prière et en
demandant à Dieu de donner du travail à chacun et de lui "apprendre
à lutter pour ce travail".
Le pape a expliqué qu’il
ne tenait pas à apparaître comme un "gestionnaire cordial de
l’Eglise" catholique qui se contenterait de s’adresser à la
foule pour qu’elle fasse preuve de courage.
"Ce n’est pas ce que
je veux. Je veux que ce courage vienne du fond de moi et me pousse à
faire tout ce qui est en mon pouvoir en tant que berger et en tant
qu’homme", a-t-il dit.
(Philip
Pullella ; Pierre Sérisier pour le service français) ;))
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5N0HI0BA20130922
Dans le même élan, il a lancé une petite phrase qui a certainement fait frémir plus d’un « dignitaire » :
« Saint Pierre n’avait pas de compte en banque ! »