Bonjour Olivier,
J’étais scotché quand j’ai lu ceci :
’’ Lorsque l’on compte l’énergie dite « primaire », cela consiste
concrètement à prendre en compte toute l’énergie sortant d’une
installation. (...) Au total, ce sont les deux tiers de l’énergie
primaire d’une centrale nucléaire qui sont perdus dans l’environnement. (...)’’
source 1
source 2
Je me suis donc posé la question « Comment est perdu cette énergie ? » et voici un début de réponse ... :
Près du 2/3 de l’énergie électrique produite en centrale nucléaire est perdue sous forme de chaleur ;
source
Que dit Corinne Lepage :
Sur le plan de notre balance commerciale, si le secteur nucléaire a durant un temps dopé nos exportations, il n’en n’est plus ainsi depuis longtemps et nous consommons toujours autant de pétrole. Aucun EPR n’est vendu et ne risque de l’être compte tenu de l’enlisement des chantiers finlandais et français. Échecs successifs à Abu Dhabi, aux Emirats arabes Unis, aux Etats Unis et en Tchéquie. Quant aux partenariats avec la Chine, à la condition qu’ils ne nous dépossèdent pas de notre patrimoine immatériel (brevets), quelles seraient les retombées pour notre commerce extérieur ? source
Un rapport mettait en relief le poids écrasant du soutien au nucléaire
par rapport à celui accordé aux énergies renouvelables : le soutien aux
énergies renouvelables ne représentant qu’entre 1 et 4% du soutien
apporté au nucléaire.
C’est important pour moi de le souligner encore et encore qu’il existe un dumping ABUSIF du prix de l’électricité d’origine nucléaire et ceci depuis 40 ans !
Nucléaire - Prix du kwh nucléaire. Pas rentable disent les industriels !
La France dispose déjà d’une production d’électricité ’à
base’ d’origine nucléaire trop importante et elle a décidé la
construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR
(Flamanville, Penly)... Pour le privé, les centrales nucléaires ne sont pas rentables, alors pourquoi continuer en France à maintenir une proportion aussi importante d’électricité d’origine nucléaire dans le réseau alors qu’il existe des énergies renouvelables moins coûteuses à mettre en place ?
Sans le soutien des États le nucléaire ne peut se développer
L’électricien américain AMEREN, basé dans le Missouri avait choisi
Areva et la technologie EPR pour construire et exploiter un nouveau
réacteur nucléaire de 1600 MW sur son site de Callaway. La demande
d’autorisation avait été faite en 2008 à la Commission de la
réglementation nucléaire qui régule le secteur.
Le 23 avril 2009, Ameren a annoncé qu’il suspendait toute
initiative pour construire une nouvelle centrale nucléaire dans le
Missouri. La législation serait défavorable et la rentabilité serait
impossible.
Le cout du réacteur nucléaire était estimé à six milliards de
dollars. »Il nous fallait une certitude financière et règlementaire pour
poursuivre et ça ne s’est pas produit", a dit la porte-parole d’Ameren
Susan Gallagher. Elle n’a pu dire si Ameren relancerait le projet si la
législation changeait. Ameren avait demandé une subvention prélevée sur
les factures d’électricité. Après une campagne d’opposition menée par
une association de contribuables et les écologistes, le parlement du
Missouri a refusé.
L’électricien Eskom basé en Afrique du Sud avait lui aussi pour ambition de construire 10 centrales nucléaires. Finalement la coalitions syndicales COSATU et NUM se sont prononcées contre les projets pour des raisons d’environnement et d’économie.
Une fois de plus la technologie nucléaire démontre sa non rentabilité
pour peu que la réglementation ne lui accorde pas un régime de faveur.
En France, il a été dénoncé à de nombreuses reprises que sur de
nombreux points : gestion des déchets, provisions pour démantèlement,
sécurité, assurance, recherche, la filière nucléaire faisait assumer à
l’État des frais qui normalement devaient être à sa charge. source