@Hannibal Genseric
Merci pour cet article.
Cette idée suivant laquelle il faut raboter les diacritiques et se référer au écrits contemporains en araméen pour comprendre le coran
commence à faire son chemin.
Mais je crois qu’il faut aller plus loin. Les religieux prétendent que ce livre a été révélé directement et avancent comme preuve qu’un « chauffeur de chameau » n’aurait jamais été capable d’écrire un tel livre. Pour le scientifique, la question qui se pose donc est « qui l’a écrit ? » ou « de quels textes préexistants est-il dérivé ? ».
Le coran se place lui-même en continuité avec la bible des juifs et les écrits chrétiens. mais il ne reconnait pas la divinité de Jésus. C’était aussi le cas de nombreuses sectes chrétiennes qui ont été marginalisées par le concile de Nicée et son dogme de divinité trinitaire. Les écrits de ces sectes pourraient donc très bien être la source du coran.
Il faudrait par conséquent voir si des passages entiers du coran ne viennent pas en fait de cette littérature araméenne.
Pour le vérifier de façon systématique, il faudrait :
1 Numériser toute la littérature araméenne connue, si ce n’est déjà fait.
2 Enlever les diacritiques du coran et retranscrire les consonnes en script araméen. Si cela n’est pas possible caractère par caractère, alors il suffirait de le faire mot par mot.
3 Lancer un programme qui détecte les séquences communes (Longest common sequences). Vous connaissez certainement ces algorithmes qui font partie de ce qu’on appelle « dynamic programming » et qui ont été développés en grande partie dans le but de comparer les séquences ADN.
Un travail que vous êtes certainement qualifié pour mener à bien.
Une question : vous dites « et les quelques fragments datant du 8e siècle sont en tout cas non accessibles à l’étude ». Pourquoi ne sont-ils pas accessibles ? De quoi ont peur ceux qui les rendent inaccessibles ?
