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Commentaire de Philippe VERGNES

sur Pervers narcissique : mythe ou réalité ? Point de vue critique (partie 1/2)


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Philippe VERGNES 29 octobre 2013 09:26

@ Marc CHINAL, bonjour,


«  L’eugénisme est bien plus utile à la validation de la psychanalyse, car seule la génétique pourrait expliquer « l’obligation » de vouloir avoir des relations sexuelles avec son parent opposé. (obligation qui dans la réalité n’est évidemment pas vérifiée, mais qu’importe, toute la psychologie façon freudien est basée dessus). »


C’est bien pour cela que je vous ai déjà dit que votre science n’avait rien à envier à l’idéologie néolibérale que vous prétendez combattre. Mais pour comprendre cela encore faudrait-il comprendre les différents débats (qui parfois n’en sont pas puisqu’il ne s’agit que d’imposer un point de vue par rapport à un autre) qui ont animé et qui animent encore cette discipline.


Sur un autre registre, votre approche à les mêmes défauts que la psychanalyse (telle qu’elle est connue du grand public : le second FREUD, mais encore faut-il pour cela en connaître l’histoire et ne pas broder autour comme vous le faites, ce qui serait vraiment très long à expliquer ici, mais les psychanalystes n’ont pas tous suivis ce chemin et cependant vous les mettez tous dans le même sac).


En fait, vous jetez le bébé et l’eau du bain avec sans vous posez de question et c’est en cela que vous ressemblez le plus aux « puristes » freudiens que vous critiquez.


Ce n’est pas un reproche en soi tant cette attitude est courante, mais ceux qui veulent vraiment agir pour « changer le monde » devraient, selon moi, ne pas tomber dans ce genre d’amalgame et creuser un peu mieux ces questions-là avant de les critiquer benoitement. Sinon, comme je vous disais tantôt, c’est remplacer ce qui ne marche pas par des modèles supposés fonctionner sans avoir tiré de leçon de nos échecs.


« Le point de vue surviste prend parfaitement en compte les circonstances puisque c’est « une information » qui généralement vient de l’extérieur, qui est analysée comme « danger puis finalement pas de danger », qui ensuite génère la réaction nerveuse du rire. »


Si, comme vous le prétendez, « le point de vue surviste prend facilement en compte les circonstances » il inclurait dans sa mécanique du rire les phénomènes d’empathie = danger relatif perçu pour autrui et non plus danger relatif perçu pour soi. Mais pour vous l’empathie est hors sujet (ce qu’infirme bien le paragraphe Wiki - dont la source est le magazine Cerveau & Psycho - cité précédemment). Vous ne pouvez donc pas comprendre que dans le cas du danger relatif perçu pour autrui, ce n’est pas la même mécanique du rire qui entre en jeux.


De plus, vous m’avez « bassinez », c’est le cas de le dire avec votre : « sans peur, pas de rire » et vos explications alambiquées. Je ne crois que vous ayez eu l’intention de « m’enfumer » avec vos réponses saugrenues, mais les amalgames que vous faîtes entre les différents concepts sont purement ahurissants : LE DANGER N’EST PAS LA PEUR !


En confondant l’un et l’autre, vous attestez comme vous le faites que votre science du ‘survisme’ (ou l’interprétation que vous en faites) NE PREND PAS EN COMPTE L’ENVIRONNEMENT ou les circonstances extérieures. En prétendant péremptoirement que l’empathie n’a rien à voir avec le rire, vous attestez encore de ce fait-là.


POURTANT, VOUS LE NIER !


Mais vous ne le voyez pas et c’est cela qui est vraiment « fascinant » : c’est la puissance du déni lorsqu’il trouve à s’exprimer comme ici.


Et là, je dois dire que nous basculons dans un autre monde.


Encore une fois, ce n’est pas un reproche, c’est simplement une curiosité de ma part, car en réalité, la question qui se pose (et que toutes les personnes consciencieuses doivent se poser dans beaucoup d’activités, psychologie, philosophie et bien d’autres) c’est comment venir à bout de ce déni ?.


Concernant votre affirmation (ironique au moment ou vous l’aviez formulée) : « sans peur pas de rire » ; il aurait été beaucoup plus juste de dire : « sans danger, pas de rire », car c’est bien parce qu’il n’y a pas eu de peur que le rire est déclenché, mais comme vous confondez les états externes (le danger) avec les états internes (la peur), vous pouvez dire des âneries telles que : « sans peur, pas de rire » et brodé indéfiniment avec en émettant une suite de contradictions ou de sophismes assez aboutis, je dois le concéder, ce qui signifie que vous avez vraiment travaillé sur votre sujet.


Marc CHINAL : <<<<chaque émotion suit un chemin différent dans notre cerveau<<<< C’est à dire ?


Illustration en image : http://www.massgeneral.org/News/assets/Wedeen%20human%20brain%20web.jpg


Aujourd’hui, grâce à des techniques de plus en plus sophistiquées, les chercheurs sont en train d’aboutir à une cartographie ultra précise des connexions neuronales. Ce qui permet désormais de se repérer dans le cerveau. Nous savons rendre le cerveau « transparent » afin d’en étudier toutes les connexions (Denis LE BIHAN, Le cerveau de cristal) et les chercheurs sont en train de retracer l’influx nerveux de chacune de nos émotions afin d’en connaître toutes les implications. Cependant, l’émotion la plus étudiée à l’heure actuelle est celle de la peur (cf. Joseph LEDOUX, Antonio DAMASIO, Jean-Pierre CHANGEUX, etc.). Il en ressort que chaque émotion possède son propre réseau de neurones qui est interconnecté ou pas avec d’autres. Les recherches neuroscientifiques sur les émotions sont très récentes, mais du côté des neurosciences, plus personne ne doute que se sont nos émotions qui sculptent notre cerveau : « Au centre du cerveau humain se trouve un ensemble de structures parfois appelé « cerveau émotionnel  » : le système limbique. On sait aujourd’hui que nos émotions « sculptent » le tissu neural » (Comprendre le cerveau : naissance d’une science de l’apprentissage, OCDE/CERI, p. 14).


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