Si, si, il reste quelques paysans, certes en voie de disparition. Je pense que je fait partie des derniers spécimens... éleveur de brebis viande, en filière label rouge, sur 40 ha (une misère pour des terres de coteaux pentus et pauvres) avec 200 brebis à peine. Pour sortir un smic il faut au moins 400 brebis d’après les technico-machin-chose-surtout commerciaux.. Je pourrais faire du bio, mais il n’y a aucun avantage financier (au contraire !), et beaucoup d’emmerdements administratifs. Le maraîchage bio en reconversion ? Pourquoi pas, mais mes terres ne s’y prêtent guère, et quand on est à plus de 100 bornes des gros centres c’est pas simple... Et la aussi, beaucoup de contraintes administratives et pas mal de monde à payer (contrôleurs certificateurs...).
Mais il est certain qu’actuellement, on va tout droit à l’industrialisation de l’agriculture et de l’élevage. Des exploitations de plus en plus grosses, avec PDG et salariés roumains, c’est ce qui nous attends ! Objectif prioritaire : la rentabilité. Objectif secondaire : rester dans les clous au niveau légal . Autres objectifs : aucun ... A la limite je pense même qu’il y en aura qui feront du bio. En polyculture, avec les primes qui vont avec, çà peu le faire !