Drôle conception de la « défense nationale » que de déserter l’armée qui est en charge de la mettre en oeuvre. En tout état de cause, vous aurez un mal infini à me convaincre, moi et sans doute certains autres, qu’il y aurait là une action logique et surtout justifiable.
Certes un parti ne se résume pas à son premier secrétaire, ni une armée à son commandant en chef, mais tout de même, quel exemple, et quelle exemplarité : Courage, fuyons !
Sur les motivations qui ont poussé le gouvernement d’alors de dissoudre le parti, il y avait pourtant matière et toute légitimité, dans la mesure où nombre de dirigeant du PCF - dont ô combien symboliquement son Premier secrétaire - primèrent manifestement leur conviction d’appartenance idéologique, en bons petits soldats endoctrinés de Staline qu’ils étaient, sur celle qui consista à choisir de défendre avec résolution la patrie en danger. Leur partie, a priori. En l’occurrence non l’URSS, mais la France !
Relisons à cet égard votre propre lien wiki :
« À Moscou, Dallidet et Beaufils n’ont pu rencontrer que des personnalités de second plan. Ils rentrent en France sans véritables éclaircissements sur les intentions des soviétiques. C’est à la fin du mois de septembre que le secrétaire de la Troisième Internationale, Dimitrov fait parvenir à Paris des directives beaucoup plus sérieuses, transmises par Raymond Guyot, en poste à Moscou en tant que secrétaire général des jeunesses de l’Internationale Communiste (IC). Ordre est donné de cesser les attaques contre les Allemands et de ne plus dénoncer que la « guerre impérialiste » des Britanniques et des Français. Les communistes qui quittent le Parti pour cause de désaccord avec le pacte sont l’exception.
(...) Un ordre officiel de Dimitrov, transmis par Mounette Dutilleul enjoint à Thorez l’ordre de déserter. Dans la nuit du 4 au 5 octobre, il quitte son poste de Chauny et passe la frontière belge. Il gagnera Moscou au début de l’été 1940.
(...) Pour la vie quotidienne des communistes, le fait majeur à partir du 26 septembre 1939 est qu’on ne peut plus être communiste que mobilisé, clandestin ou emprisonné »
La messe est dite. On voit bien qu’il y a une absolue corrélation entre les nouvelles injonctions qui arrive à la direction du PCF qui l’enjoignent à la démobilisation, et à la démoralisation, puis plus tard aux sabotages par des éléments communistes fanatisés, et la décision de dissoudre le parti par le gouvernement d’alors, qui devait bien savoir ce qu’ils e tramait.
Il n’y avait également absolument aucune fatalité à ce que Thorez déserta son régiment. Il n’était aucunement menacé en tant que communiste dès lors qu’il était mobilisé et en règle avec ses obligations militaires. Il n’est pas dit autre chose. Sans doute d’ailleurs à titre personnelle ne veut-il pas déserter, car il sait l’image désastreuse que cela ne manquera pas de laisser dans l’histoire. Mais il doit bien le faire car il obéit à des ordres qui viennent de Moscou. Un pays alors allié objectif de l’Allemagne nazie, qui se partageront la Pologne après l’avoir démembrée.
Ce qui en dit long sur le degré de soumission politique de notre marionnette communiste, qui n’a plus rien d’un patriote français mais est bien plus réductible à un moine soldat du Komintern.