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Commentaire de Pierre Régnier

sur Le pape François au service de l'Empire


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Pierre Régnier Pierre Régnier 8 novembre 2013 10:00

Soleil

Comme moi vous "adhérez totalement à la parole de celui qu’on a appelé le Christ, qu’il ait existé ou non". Mais vous dites aussi que "les catholiques sont l’extrême inverse des chrétiens".

« L’extrémisme » exprimé dans votre comparaison me paraît déraisonnable mais, surtout, je vous invite à approfondir un peu ce qui fait que les chrétiens n’ont pas réellement, jusqu’à ce jour, traduit dans leur église et ses positions, toujours actuellement maintenues, l’esprit de Jésus et des Evangiles. Voici ce que j’en disais dans mon article Benoît XVI, premier responsable de la violence religieuse publié par Agoravox (entre autres) il y a trois ans :

 

"La trahison presque deux fois millénaire, par les chrétiens, du prophète juif dont ils se prétendent - et probablement se croient réellement - les disciples, me paraît facilement explicable. En se constituant, leur église décida que Jésus n’était pas seulement un religieux exemplaire, un modèle à suivre, un réformateur dont la réforme devait être poursuivie et perfectionnée. Elle décida qu’il était lui-même Dieu, une composante du Dieu trinitaire qu’elle inventait pour l’occasion.

Etant Dieu, Jésus était donc parfait. Il ne pouvait pas avoir eu des limites, s’être trompé, être resté ambigu, fut-ce sur des points secondaires parfaitement explicables dans le contexte. Il ne pouvait pas avoir accepté plus ou moins consciemment, confirmé et retransmis, certaines croyances délétères des prophètes antérieurs. Il ne pouvait pas avoir laissé son enseignement inachevé, sa réforme perfectible.

Et l’église, imprégnée de cette conception, se mit à refuser tout appel à la raison pour continuer son oeuvre. Elle s’opposa délibérément à la libre philosophie en prétendant en avoir reçu une autre de Dieu, de beaucoup supérieure et - plus grave que tout - elle prétendit échapper à la responsabilité et à la justice humaines. Elle mit un frein brutal au « jésuïsme », elle lui tourna le dos en mettant en place - à sa place - le christianisme.

Et elle se mit à fabriquer des croyants schizophrènes, dont beaucoup se mirent à maltraiter, tuer, massacrer au nom du Dieu d’amour."

 

Si vous souhaitez, soleil, lire en entier mon texte d’où est extrait celui-ci je vous conseille de le lire dans sa publication par Sami Aldeeb sur son site Savoir ou se faire avoir parce que, dans les premiers commentaires, un croyant bahaï actualise à sa manière le problème (je résume et schématise) en le situant dans sa croyance selon laquelle le bahaïsme est à l’islam ce que la religion de Jésus est au judaïsme.

 

http://www.blog.sami-aldeeb.com/2011/09/18/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse/

Mais il est aussi ici :

http://centpapiers.com/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse-1/

 

Bien cordialement.


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