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Commentaire de morice

sur Louis ALIOT confirme que le Front National ne propose qu'une « Autre Europe » et qu'il élude la sortie de l'euro et de l'OTAN


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morice morice 10 novembre 2013 01:52

Un parti qui est là depuis 50 ans (merci Mitterand et Attali) et qui malgré une médiatisation à outrance n’a jamais rien fait !


pas plus que vous en effet.... je dirais même que vous en avez fait largement moins... à supporter Pasqua.

Le FN est une girouette 

On résume vos atermoiements politiques ou pas ?

RPF....UMP puis non inscrit puis le RIF de Paul-Marie Coûteaux et après l’UPR...

et vous parlez de girouette chez les autres ? C’est à se tordre de rire !


L’UPR un mou­ve­ment sou­ve­rai­niste qui ratisse large, notam­ment chez les sora­liens, les larou­chis­tes mais aussi chez les che­vé­ne­men­tis­tes, au PRCF, etc. Dans un com­mu­ni­qué publié sur Facebook il y a plus d’un an [1], des cadres de son parti expli­quaient déjà, tout en se dédoua­nant d’avoir quoi­que ce soit à voir idéo­lo­gi­que­ment avec ces gens-là : « il est tout sim­ple­ment faux d’affir­mer que François Asselineau refuse tout dia­lo­gue avec les adhé­rents de E&R, comme avec les adhé­rents de S&P, et comme avec les adhé­rents du Comité Valmy. » En conclu­sion, ils réaf­fir­maient :« L’adhé­sion à l’UPR reste grande ouverte à tous les mem­bres de E&R, de S&P, du Comité Valmy, comme de ceux du RIF, du MPEP, du POI, du MDC, de DLR, du MPF, du Front de Gauche, et de tous les autres mou­ve­ments poli­ti­ques fran­çais, qui auront com­pris la légi­ti­mité de notre cause, la jus­tesse de notre Charte, la clarté de nos ana­ly­ses, la rec­ti­tude de notre com­por­te­ment et l’effi­ca­cité de notre posi­tion­ne­ment [2]. »

Conformément à cette poli­ti­que de recru­te­ment tous azi­muts, ce grou­pus­cule se pré­tend « ni de droite ni de gauche », la lutte contre l’Union euro­péenne (UE) étant selon lui la prio­rité abso­lue devant laquelle doi­vent s’effa­cer tous les cli­va­ges. Comme beau­coup de mou­ve­ments s’auto-pro­cla­mant « dis­si­dents » voire « résis­tants », l’UPR se réfère à la Résistance fran­çaise (avec un dis­cours très gaul­liste) pour jus­ti­fier la mise en silence du cli­vage gauche-droite le temps de vain­cre ce nouvel ennemi que serait l’UE, la Résistance ayant eu des com­po­san­tes droi­tiè­res tout autant que gau­chis­tes. l’UPR tient ainsi dans sa charte une rhé­to­ri­que très gaul­liste : « libé­ra­tion natio­nale »« redres­se­ment de la France ». Pourtant ce genre d’orien­ta­tion souf­fre d’un ana­chro­nisme patent, les deux pério­des n’étant pas vrai­ment com­pa­ra­bles et l’UE n’étant pas, quoiqu’on en dise, le 3e Reich. D’ailleurs, le cli­vage gauche-droite par­cou­rait l’ensem­ble de la Résistance fran­çaise, par­ti­cu­liè­re­ment dans le cadre de l’oppo­si­tion entre com­mu­nis­tes et gaul­lis­tes [3].

Une idéo­lo­gie réac­tion­naire

Cela n’empê­che pas Asselineau, qui est pour­tant assez peu com­pé­tent en la matière si on écoute un tant soit peu ce qu’il en dit, de donner des « cours d’his­toire » déve­lop­pent le mythe de la « France éternelle », vieille antienne de l’extrême droite, au cours des­quels il déve­loppe une his­to­rio­gra­phie pro­fon­dé­ment réac­tion­naire : mise en avant de « nos ancê­tres les Gaulois » comme des« pre­miers Français » et des pre­miers « résis­tants » à l’inva­sion étrangère (sui­vant une his­to­rio­gra­phie très « 3e République »), ou bien une his­toire des 19e et 20e siècle axée sur la valo­ri­sa­tion de la nation-fran­çaise-que-tous-les-peu­ples-du-monde-envient, dans laquelle n’appa­raît ni l’affaire Dreyfus, ni le Front Populaire, ni la guerre d’Algérie (au contraire, la colo­ni­sa­tion a bien entendu eu des "aspects posi­tifs) ni Mai-68. Des oublis idéo­lo­gi­que­ment signi­fi­ca­tifs, puisqu’ils ont tous trait à l’his­toire de la gauche et du mou­ve­ment ouvrier. Et quand il n’oublie pas d’en parler, Asselineau réé­crit cette his­toire : ainsi, il ne parle de la Commune de Paris quand tant que mou­ve­ment patriote de résis­tance à l’inva­sion étrangère. Tout ceci pour en arri­ver à la conclu­sion que le nouvel ennemi venu de l’étranger qu’il fau­drait abat­tre serait l’« empire » euro­péen.


bref, il révisionne l’Histoire...


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