Alinea
Beau cri d’indignation et de colère, comme à votre habitude
La jeunesse a encore de beaux jours en vous !
On se joue de nos désirs, de nos attentes en délayant tout ça avec la vanité naturelle, et le besoin de s’affirmer, d’en foutre plein la vue à son voisin, le croit on du moins.....
Mais je vous parle comme un has been !
Pas que les marchandises et les pauvres de tous pays pour se télescoper aux quatre coins de la planète, grand jeu des quatre coins allié à celui du monopoly, voilà que nos retraités s’y mettent, recevant un billet de plus à chaque tour, tout en ne repasant pas par la case départ, ni en allant en prison.
Ce sont les avantages de l’age et de l’actionnariat. !.
Le capital joue sur le désir, pour inventer de nouveaux pas de danse.
On appelle ça la danse de la liberté, ça se danse comme la lambada !
Faut laisser le prometteur immobilier mettre les mains sur votre portefeuille, à défaut de vos fesses, et vous laissé aller quand il vous parlera de lagons bleus, de jeunesse éternelle, de vieillesse qui ne finit pas, et des prêts offets par l’agence bancaire.
« Vraiment vous payez comptant ? »
Le mot content est parfois ambigu.
Les vieux maintenant sont dégourdis.
Lourdes et son eau magique ne vaut que pour les américains, ayant bu trop de coca et mangé de frites.
La soif de l’exotisme et la lecture de douglas kennedy les envoie à l’autre bout de la planète
In extento, avec trois ou quatre caisses de déménagement à fond de cale, en plus des sacs vuitton à roulettes
Car comme vous le dites, finito de partir pour un mois seulement.
On ne reviendra juste que pour se faire mettre à l’hopital cochin une prothése de hanche !.
Car pour les dents, ils font de prix, mais ont tout de même leurs limites !
Faire gaffe à la qualité des alliages !
Ces sont des tuyaux sonnants qu’entre emmigrés on s’échange, en deux coups d’oeil au smartphone, où la photo des petits enfants apparait.
On ne peut tout de même pas tout avoir, être gagnants tout le temps.
Mais ici vraiment les espadrilles, et tout ce qui tourne autour de pieds, en matière de jambes et de mains, c’est vraiment donné.
Et ces gens là vous sourient quand ils vous servent !
« C’est pas comme en france, hein ! J’ me demande pourquoi j’chuis pas parti plus tôt !
« Savez vous que j’ai vu Fréderic Mitterant assis à la terrasse de café, juste à mes cotés, pas plus tard que la semaine passée ! »
Même TF1 tous les soirs nous montre ces nouveaux exilés, et ces chercheurs d’aubaine et de bonnes affaires conditionnés, installés dans je ne sais quel nouveau paradis, où l’on ne paie pas d’impot, et où la langouste est véritablement donnée, on ne voit pas pourquoi on se génerait.
« Ah ! Et ces bonnets rouges, ça nous a fait bien rigoler, Irène et moi. Ici, le rouge, c’est juste la couleur des voitures de luxe ! Enfin, pas pour nous quand même ! On préfère tout de même la discrétion. Mais ce sont ces gens du golf qui font monter les prix ! Dans quelques temps allez savoir on ne pourra même pas rester ici.
« Oh ! C’est vraiment agréable !... Ils comprennent très bien le français ! Des gens gentils gentils. On ne manque de rien. Maintenant on peut tout voir en ligne. J’ai gardé mon abonnement à l’obs. ILs ont fait un très bon numéro sur les sexigénaires !
Voilà pourquoi beaucoup partent au bout du monde sans trimer sans la soute à charbon, comme disait aznavour, qui ,nous dit il, paie maintenant ses impots en france, après avoit tant et tant arrosé plus qu’un ciel breton.
»Mais en bretagne, la pluie n’arrose que les cons !" Nous disait pourtant Kersauson.
« Eh quoi de quoi on s’occupe, pourquoi qu’on n’aurait pas le droit de s’éclater, car enfin il y en de pires. Et toi, t’as jaimais voyagé ? ou t’’es jaloux ! »
« Non, non c’est pas ce que je veux dire....It’ s an horrible mistacke ! »
« It’ s an horrible mistacke ! »
Et ce n’est qu’un début. On vous regarde comme un gros bon portefeuille en cuir, chargé de rides, qu’il ne doit pas être trop compliqué d’ouvrir !
« Ah, je vois que vous venez d’arriver. Ne me dites pas comment on s’en aperçoit !
C’est trop facile de voir en vous ! Rien qu’à votre façon de sourire, de faire confiance aux gens du pays ! Ah, ne me dites pas que ce que je n’ai pas dit. Nous sommes évidemment très content, tous, de nous retrouver ici...Viendrez vous nous rejoindre, pour une partie de belotte, tous les après midi. ?
Ah, oui, vraiment alors, on ne regrette rien, rien de rien ! »