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Commentaire de Pierre Régnier

sur Ces français qu'on aime


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Pierre Régnier Pierre Régnier 17 novembre 2013 14:16

BOBX

Vous vous trompez. D’après ce que vous dites je crois avoir à peu près la même opinion que vous sur la prétendue « pacification » de l’Algérie.

Il se trouve que, en plus, nous avons eu une expérience très semblable : comme vous j’ai été nommé instituteur en Kabylie et, grâce à cela je le reconnais, j’ai échappé à la vraie guerre.

Je n’ai pas eu le courage, comme Maurice Audin ou Henri Alleg, d’apporter mon soutien aux algériens qui militaient pour l’indépendance de leur pays, alors que je pensais que ça aurait été la position la plus en accord avec ma conscience.

Mon seul « exploit » a alors consisté à recouvrir, sur les murs de mon école, les slogans "je suis français, la France est ma patrie" d’affiches de la SNCF représentant des villages de France que j’avais demandé à ma fiancée de m’envoyer.

L’officier dont je dépendais n’avait pas « des idées proches des miennes ». C’était un ancien SS reconverti dans la légion, qui se vantait d’avoir été, seul dans une mechta, massacrer toute une famille après une attaque de fellaghas dans le secteur.

Au moins, de retour en France, j’ai dit dans mes deux premières chansons, L’Enfant kabyle et Étranger à Tizi-Ouzou, ma reconnaissance au peuple kabyle qui m’avait permis d’espérer malgré tout « dans le bourbier » où l’on m’avait envoyé.

Dans la première j’ai dit aussi mon indignation face à la manière dont étaient accueillis en France ceux des maghrébins qui venaient y travailler.

Vous pouvez vérifier sur mon site perso ici  : trentesixchantsdelles.fr

Cordialement.



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