il suffit de chercher dans un index du corpus, je verrai.
pour ce qui est de daniel, votre intuition semble d’autant meilleure qu’elle suit un découpage linguistique du texte : deux sections hébraïques au début et à la fin, et au centre la grande partie araméenne, dans une langue qui torture même les spécialistes sur certains points, on dit que newton s’y est cassé la pomme longuement.
ce qui prouve qu’on peut le lire dans une pure perspective scientifique ; et que ce n’est pas la seule grille, voilà pourquoi l’interprétation historique peut poser problème comme éventuellement réductrice, il en va de même sur tout le Texte d’ailleurs, et idem en islam, la lecture historicisante du qoran ou de l’imam ali peut finir par tenir lieu de limite à l’interprétation et boucher l’horizon.
sur les macchabées, je situe encore mal en quoi, et où, il y a réalisation de la prophétie, c’est d’autant plus problématique que si réalisation il y a (ou il y eut), comment alors expliquer les larges citations christiques de ces passages, alors que ces citations viendraient après l’éventuelle réalisation de la prophétie - problème. tout dépend des dates (incertaines ou imprécises souvent) de rédaction des textes.
de plus il faudrait étayer cette hypothèse d’un autre exemple où un livre historique « réalise » en quelque sorte un écrit prophétique, mais cela doit être plus facile.
sur les 70 semaines, on aura tout vu, tout... au point qu’après disons une quarantaine de lectures de ces dix pages en texte original, je renonce personnellement à donner la moindre interprétation :
cette composition du texte en multilingue, & l’hypothèse d’un montage, font que l’on doit peut-être considérer bien platement qu’il s’agit de 70 semaines de règne, point...
il y aurait une lecture « atemporelle », du genre « ces choses n’eurent jamais lieu mais elles sont toujours », en mode psychanalytique par exemple, mais là encore : réduction ?
pour ce qui est d’éla’azar, son nom peut signifier « l’aide », le « secondant », il se peut même que l’étoile nommée « edréï » soit un pluriel araméen de ce nom (sans le « el » de départ avec le « z » prononcé en « d » + la terminaison en « yôd » pour le pluriel), ceci dans la constellation canis major je crois ; mais comme ela’azar figure déjà dans la torah, il faudrait aussi vérifier avant qumrân.
en tous cas, merci pour ces pistes et ces éclairages.