bonjour,
vous écrivez : « Il souhaitait quitter la mentalité étroite de la France de son époque et surmonter la douleur que lui avait causée sa relation tumultueuse avec Paul Verlaine. Harar était à l’époque un lieu exotique, clos et chargé de mystère, où encore très peu d’étrangers avait pu pénétrer. Un lieu à priori parfait pour un poète vagabond comme lui. »
ce n’est pas très précis.
quelques éléments :
1/ de passage à Paris, après de sérieux tours à pied en Europe, ses anciens amis lui parlent de son écriture, réponse : « je ne m’intéresse plus à ça... » ; ce n’est donc plus du tout en « poète vagabond » qu’il débarque ; et les locaux de harar le décriront à la fois comme extrêmement radin et, étrangement, « très mahométan »...
2/ Rimbaud se retrouve là-bas après un très vaste tour, désertion aux pays-bas, directeur des carrières de marbre à chypre, etc., long, très long périple, il a marché des milliers de km, d’où sa hanche qui flanche plus tard.
3/ le commerce des armes n’est pas un accident pour lui, mais l’essentiel.
4/ et surtout, pitié : il en a rien à cirer de Verlaine, et ne ressent aucune douleur sinon de la balle tirée par le fou, et il veut juste en finir avec cette poufiasse qu’il surnommait « loyola », c’est tout.