Le Général de Gaulle croyait aussi au complot :
"Ils se sont saisis de ce communiste qui n’en était pas un, tout en l’étant (Lee Harvey Oswald). C’est un minus habens et un exalté. C’était l’homme qu’il leur fallait. Un merveilleux accusé. La fable était de faire croire que le type avait agi par amour du communisme. Ca aurait permis de déclencher une chasse aux sorcières communistes et de détourner l’attention.
Vous avez vu comment ils l’ont arrêté ? Ils le gardaient en réserve ! Ils se sont saisis de lui dès qu’il a fallu le trouver. Le type s’est enfui, car il devait se méfier. Ils ont voulu l’abattre sur-le-champ, sans même que la justice ait pu se saisir de lui.
Malheureusement, cela ne s’est pas passé comme ils l’avaient prévu. Le type s’est défendu. Un policier a été tué.
Il y a eu des témoins. Par la suite, on était obligé d’ouvrir un
procès. Un procès ! C’eût été épouvantable. Tout le monde aurait parlé.
On aurait remué des choses.
Alors la police est allé trouver un
indicateur qui n’avait rien à lui refuser (Jacob Rubinstein dit Jack Ruby) et qu’elle tenait parfaitement
en main. Ce type s’est dévoué pour tuer le faux assassin, sous prétexte
de défendre la mémoire de Kennedy. »
« C’était de Gaulle », par Alain Peyrefitte