Excuses moi Epicure, mais ici c’est toi qui prend une définition étriquée d’un mot pour lui faire dire n’importe quoi.
L’immanence et la transcendance interroge la place de Dieu, et tu voudrais nous faire croire que ton matérialisme est immanentiste, sauf qu’il faudrait que tu concèdes que la matière est divine. Mais je pense que tu n’en es pas là.
Je ne dis pas du matérialisme qu’il est transcendant mais que le cadre qui le permet, celui de la raison discriminante, l’est.
La bible le dit bien : l’expulsion du jardin céleste, qui donc donne naissance de la transcendance, à pour cause la connaissance du bien ou du mal, donc de la raison.
Il s’ensuit la prise de conscience de soi (ils virent qu’ils étaient nus) puis de la conscience de l’autre (Caïn : je pense donc je tue)
C’est l’altérité, le je-tue-il, qui permet à la raison de se développer.
Il n’y a pas de science possible en dehors d’une transcendance stricte : c’est parce que Dieu est absent de la création, que l’on peut avoir un discours rationnel sur elle.
Ce n’est pas pour rien, que des religions de l’immanence combattent la raison, par exemple le bouddhisme Zen à travers le jeu des Koans ou le taoïsme en cultivant le paradoxe.
Ce n’est pour rien n’ont plus qu’on oppose le rationnel, le monde de la raison et le monde de l’irrationnel qui est celui des Dieux, des anges et des démons.
Si le monothéisme pense le Créateur comme hors de la création, le matérialisme athée le supprime complétement, mais il reste dans ce cadre de la raison qui opère sur une nature dont Dieu est absent.
Si nous construisons nos civilisations sur l’idée de transcendance, l’homme a besoin d’une relation à l’immanence, au Dieu présent, c’est le domaine de la prière, le domaine de la foi. Il faut comprendre l’acte de charité comme une réponse de l’immanence à la transcendance en ceci que la transcendance nous sépare, nous isole, les uns les autres, là où l’immanence nous rassemble
Le monde de la transcendance, c’est celui de la connaissance, de la différenciation, de la discrimination.
Le monde de l’immanence, c’est le monde de l’unicité, de la foi, du coeur.