Bonsoir Fergus,
L’enfer est pavé de bonnes intentions. Notre enfer à tous
est pavé des « bonnes intentions » que vous partagez, et encore, on
commence juste à sentir la chaleur des flammes.
Vos idées sur l’europe sont extrêmement malsaines et dangereuses,
surtout lorsqu’elles sont combinées avec votre souhait de voir la France renoncer à sa dissuasion
nucléaire.
Vous souhaitez « une
coalition des pays du sud pour contraindre les pays du nord à jeter les
bases d’un nouveau traité beaucoup plus centré sur le social ». Mécaniquement
vous voulez contraindre les pays du Nord à financer le social dans les
pays Méditerranéens dont l’économie s’écroule, ne supportant la concurrence
à monnaie égale avec les premiers (surtout vu le niveau auquel caracole cette
monnaie), alors que ces pays « nordiques » l’ont toujours refusé, et
que, par exemple, la triomphale réélection de la chancelière teutonne montre l’attachement
du peuple Allemand à ce refus.
Si le SPD a pu
imposer un salaire minimum, il est, à l’unisson
d’une large majorité de la population Allemande, farouchement hostile à tout
assouplissement de la politique monétaire pour donner de l’air aux pays Méditerranéens
et aux transferts financiers massifs et permanents
en direction de ces pays qui seraient nécessaire pour éviter de les acculer à
la ruine.
http://www.agefi.com/une/detail/archive/2013/november/artikel/les-officiels-de-la-bce-font-valoir-le-ralentissement-de-linflation-pour-justifier-la-baisse-des-taux-sans-convaincre.html
Comme l’a récemment rappelé Olivier Berruyer « Un
pays qui file 100 milliards à un autre, comme ça, sans rien en échange, ça s’est
jamais vu, à moins d’une invasion militaire. »
Voilà donc à quelle extrémité mènera la folie européiste si
l’on a pas le bon sens de s’en débarrasser avant. Une union européenne, que ce
soit sous cette forme ou sous une autre, aura toujours pour principale tare de
regrouper des pays dont les intérêts vitaux sont contradictoires, donc quelque
soit la décision que cette union puisse prendre, cette décision sera nuisible pour
la majorité de la population dans un certain nombre de pays.
Arrivera le moment de faire comprendre à certaines majorités
nationales sûres de leur bon droit qu’elles sont minoritaires au niveau
supranational. Ce genre de processus ne se fait jamais dans la douceur.
Faire une union
européenne, c’est mettre ses pays membres à la fois dos au mur et face à face.
Et vous voulez en prime retirer à la France ses armes les plus
efficaces !
En fait, vous prônez sans le vouloir tout ce qui nous mènera
à subir le sort de nos grands-parents pendant la guerre de 40 !