philouie, Bonjour,
Enfin, il n’y a pas l’échec des religions, il y a l’échec du Christianisme.
Le Christianisme est un anti-judaisme. Le Christianisme détruit Abraham en libérant le désir.
Désir qu’il contient jusqu’à ce qu’il enfante d’un monstre. Et ce monstre mous le voyons aujourd’hui se déployer.
Nous devons revenir à un temps anté-chrétien.
Un temps islamique.
Retrouver les bases de notre humanité.
Les religions ont toutes échoué. Les faits historiques,
l’histoire du monde contiennent toutes les marques, les blessures, les
monstruosités engendrées par le travail des hommes portés par leurs
idéologies et doctrines.
Vous évoquiez Paul, c’est la première déviance, d’origine
hébraïque,citoyen romain, parlant le grec, élève de Gamaliel, un parfait
politique, misogyne, sectaire, avec Pierre, le traitre et illettré, les
deux piliers de Rome, le début de la fin. La dérive sans doute
inéluctable parce qu’humaine.
Le christianisme commence avec Jésus et se termine avec lui. En
revanche, à travers l’histoire de l’humanité, des hommes et des femmes
de bonne volonté, sur toute la planète se sont inspirés de Jésus pour
participer au passage harmonieux d’une espérance. C’est un peu comme un
flambeau imaginaire que l’on se transmet. C’est la loi de la vie, la loi
de l’amour, comme une mère qui fait son enfant et qui prépare sa
croissance pour l’offrir au destin dans la confiance.
Je suis hors la loi des hommes, en revanche, comme j’aime les histoires
courtes que je me répète inlassablement comme un enfant. Ce que je pense
être la loi naturelle qui permet d’entretenir un lien avec le divin
« aime ton prochain comme toi même » selon l’évangile de
Luc X, 29-37
Quand on médite ça, et que l’on tente de le mettre en application, la paix s’instaure. La croix prend alors son sens universel
« IN HOC SIGNO VINCES » Par ce signe tu vaincras. La croix
plantée en terre, le Tau grec, symbole de paix. Sur ce fondement
paisible on peut penser construire un autre monde. Cette métaphore est
d’un enjeu majeur, offerte comme l’un des
principaux gages d’éternité.
Le héros central
est un samaritain, un paria. En Galilée, à l’époque de Jésus,
les Samaritains étaient méprisés, ils avaient
des pratiques barbares aux survivances païennes. C’étaient des gens
de la nature et de modeste condition. Paysans, commerçants,
gens pratiques, peu intéressés par le Grand Livre, au
fond incultes dans la lettre et ignorants du message mosaïque. Nous sommes dans la parabole.
Le samaritain, un homme pratique,
il agit, vit dans la
nature, a le geste juste, le bon réflexe, son efficacité
est naturelle et se transmet d’instinct de père en fils.
La gratuité du
geste s’inscrit dans l’empathie. toute action auprès d’un autre, le prolonge, comme la
mère il s’aime dans le geste vital de la procréation. Tout cela est
tellement simple, tellement sain que les théologiens eux-mêmes
n’en perçoivent pas l’essentiel en s’égarant dans des
considérations morales, des exégèses qui écornent, voire déforment
le message.
Donner du temps à
la personne en difficulté et, pour la personne qui reçoit,
le souvenir attendri, une pensée d’amour ? Le Samaritain de la parabole est
étranger au cadre du savoir biblique, étranger au
caractère apostolique formel et conventionnel.
Intentionnellement, c’est un étranger. Pas de réelle
gratuité du geste. Entrer en contact avec l’autre c’est voir
chez lui notre miroir. L’autre est un autre nous-même. S’aimer
chez l’autre. Le Samaritain a donné
de son temps, de son affection, de son aide sans rien recevoir en
retour... le blessé pourra faire de même en pareilles
circonstances.
Au hasard des chemins, si
nous rencontrons un être en difficulté, tentons de nous
reconnaître.
« Aime ton
prochain comme toi-même. »
La pensée
d’éternité s’inscrit dans cette attitude d’esprit et
dans l’élan et le positionnement actif du Samaritain qui ouvre une
voie, une perspective vers un autre lui-même.
Le samaritain n’est pas un saint, c’est un homme
simple et simplement sain, en harmonie avec la vie. Pour l’essentiel,
c’est cela le christianisme
Quant à l’islamisme, ce n’est pas ma culture, pas plus que le judaïsme,
qui représentent, l’un l’autre, une époque du monothéisme qui s’inscrit
dans un légalisme et s’adresse à un passé archaïque, arcbouté sur les prophètes. Ce peut être une attente pour une partie de l’humanité à la
condition de
ne pas exclure ou combattre l’autre partie de l’humanité. Nous sommes nés seuls, vivons seuls et quitterons la terre seuls, voici de nombreuses raisons pour porter en nous tous les espoirs et tout l’amour du passage.
Merci philouie de votre visite.