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Commentaire de Hermes Lejuste

sur Prostitution : lettre ouverte à Mme Maud Olivier


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Hermes Lejuste 28 novembre 2013 01:38

@ Gnaffron


Sur la méthode employée, je vois au moins trois similitudes avec le mariage gay :
  • la première est la construction d’un projet qui permet facilement de disqualifier ses détracteurs (homophobes dans le cas du mariage gay, salauds, beaufs ou pire encore dans le cas de la prostitution)
  • la deuxième est l’instrumentalisation des arguments : la méthode est de définir le but puis de trouver les arguments pour l’étayer. Une démarche objective consiste à examiner les faits puis en tirer une conclusion, si cela est possible, non l’inverse, en préservant les libertés individuelles.
  • la troisième est la vision : ce projet de loi, comme le mariage gay, ne sont qu’une étape. Le prochain objectif est ensuite la PMA/GPA pour l’un. Dans le cas de la prostitution, le principe est d’acter la pénalisation du client, de faire sauter ce verrou. Peu importe la sanction initiale, il sera bien temps de l’aggraver après. Souvenez vous du FNAEG, initialement réservé aux criminels sexuels...

Dernier point : en permettant le mariage des homosexuels (le mot est important) les marié(e)s, quels qu’ils soient, bénéficieront de toutes les dispositions futures qui finiront bien par y être rattachées (PMA/GPA). Ce qui me gène personnellement, c’est le droit de vie que s’offre le couple sur l’enfant, qui n’aura pas demander à naître, et les conséquences qui pourraient en découler. Cet enfant sera forcément issu d’une femme et d’un homme. C’est ainsi depuis la nuit des temps. Mais il sera élevé par un couple homosexuel. Question : qui peut aujourd’hui garantir que la sexualité de cet enfant (ou son genre, soyons modernes !) sera la même dans ce contexte que ce qu’elle aurait été dans un contexte normal ? Personne. Dans la prostitution consentie, les deux acteurs choisissent de façon responsable. C’est leur liberté individuelle, que l’on veut restreindre. Dans le cas du mariage gay, si la GPA/PMA est autorisée, on crée un droit exorbitant pour un couple de disposer d’autrui (l’enfant), qui n’a rien demandé et n’est même pas issu d’une procréation normale.

Ce deux poids, deux mesures est simplement inadmissible.

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