Bonjour Jean,
Merci de tes interventions dont la symbolique et spiritualité passent
quelques fois au-dessus des têtes.
D’un point de vue
strictement pédagogique, l’enseignement religieux s’inscrit dans la même
configuration que l’enseignement scolaire avec ses âges, ses niveaux et
progressions. L’ancien testament s’adressait au monde oriental ancien
qui s’articulait sur un plan binaire. Les difficultés de ce système qui d’ailleurs a toujours cours trivialement dans le monde occidental qui évalue en Bien et Mal, Vrai et Faux, Beau et Laid, Sacré et Profane, pour reprendre les quatre axes classiques (éthique, logique, esthétique, métaphysique).
Le binaire blanc-noir devrait conduire au ternaire rouge-bleu-jaune. Ce qui représenterait pour les humains une opportunité de passer du conflit et du compromis gris, aux couleurs, à la complexité infinie des combinaisons, contrastes et harmonies.
On le sait depuis toujours d’autant que ce concept a cours dans le champ des sciences et de
la philosophie. Cette approche binaire est largement insuffisante pour
plusieurs raisons. Elle est pauvre puisqu’elle ne conçoit que deux possibles. Elle est aussi infertile puisqu’elle n’ouvre que trois chemins : le conflit (toujours destructeur), le compromis (toujours insatisfaisant) ou la synthèse dialectique qui tourne en rond avec le couple thèse-antithèse.
Cette opération exige une déconstruction et un
requalification. La méthodologie devient rigoureuse, tend vers une
rationalité ou la religion n’entrera jamais. Les chrétiens ont compris
ça, malgré des rechutes périodiques. Jésus nous enseignait pourtant au
temps des évangiles
« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu »
Tout monde semble entendre mais j’ai des doutes sur la qualité de la
réception du message. A priori l’islam ne veut rien savoir. Le résultat
est évidant. L’histoire et les réalités meurtrières sont là, ça crève
tellement les yeux qu’il ne faut pas en parler. Et ce gouvernement qui
évolue en lévitation et nous chante sur tous les tons que ça va
s’arranger.
A bientôt Jean