L’affaire Dieudonné est tout de même incroyable : ça commence par un sketch de plus ou moins mauvais goût ( du même acabit que les desinns de « Charlie hebdo » ou des vignettes anti islam danoises), mais curieusement, le traitement de Dieudonné n’est pas celui des journalistes des journaux « satiriques ».
On le somme de s’excuser et on le traite d’antisémite. On l’interdit d’antenne, il est frappé d’ostracisme.( Je suis persuadé que Dieudonné est moins antisémite qu’une grande partie des personnes qui aujourd’hui l’accablent et le traînent dans la boue.)
Ne cédant pas, Dieudonné s’enferme dans des provocations toujours plus grosses et bien compréhensibles. Le système s’acharne sur lui, c’est triste... Il dit colon israélien, on lui répond shoah... Et il s’aventure par conséquent sur ce terrain glissant.
Mais cette histoire de quenelle est très drôle, et même géniale : Dieudonné cristallise le ras le bol général de la société française contre les « élites » et d’une certaine façon le détourne à son avantage. Le quidam, loin du système, qui se sent lui-même rejeté ou exclu (à tort ou à raison), s’identifie à Dieudonné. Et l’artiste de talent démultiplie ainsi son succés en jouant habilement de sa mise au ban de la société. Il faut bien avouer que comparer la quenelle au salut nazi est d’une idiotie totale, puisque la quenelle est un pied de nez au système, le contraire du « salut nazi ».
La victoire de Dieudonné est aujourd’hui éclatante ( et à sa place je serais très attentif car des menaces de mort ont été proférées à son égard, mais gageons que les auteurs de ces menaces ne seront pas inquiétés par la « Justice »), ses spectacles font salle comble, ses vidéos sont très regardées. Je me demande si en l’excluant, le système ne lui a pas fait un immense cadeau.
Je lui prédis un grand avenir (s’il reste en vie).