Le seul argument en faveur du travail du dimanche est la possible augmentation à la marge de dépenses touristiques qui ne peuvent être reportées à cause du départ du pays. Toutefois, après avoir vérifié les chiffres, ça aussi c’est de la foutaise puisque les touristes étrangers sont restés en moyenne six jours et demie en 2011. Cela leur donne largement les moyens de s’adapter aux coutumes indigènes.
Tous les autres achats sont des achats qui auraient pu se faire en semaine et qui ont été décalés au dimanche. Zéro richesse supplémentaire.
Soit on assiste à un achat prévu en semaine mais plus facile à faire le dimanche (chéri, je voudrais refaire la chambre de la petite...).
Soit on constate un effet d’aubaine auprès d’un consommateur plus facile à séduire parce que moins stressé. C’est à dire que le marchand suédois de meubles chinois va bénéficier d’une vente impulsive au détriment d’un projet d’achat d’appareil photo japonais dans une enseigne aux capitaux britanniques, qui se trouvera reporté ou simplement annulé. Je ne vois vraiment pas où se trouve la création d’emploi !
Par contre, je vois clairement quelque exaspération de la part du proprio de la première enseigne qui va prouver, chiffre vérifiable à l’appui, le surcroît de chiffre d’affaires dont il bénéficie lorsqu’il ouvre le dimanche quand le second ne dispose d’aucun moyen pour connaître son manque à gagner et, à fortiori, de le chiffrer avec précision.
Ensuite, on additionne la colonne des profits sans pouvoir mesurer celle des pertes. On considère donc qu’elles n’existent pas... et voilà pourquoi votre fille est muette !
On créerait plus facilement cent mille emplois en procurant aux touristes quelques arguments qui les inciterait à rester ne serait-ce qu’un jours de plus. Là, c’est tout de suite 5 milliards d’euros qui rentrent dans les caisses.