@ alberto
1. je ne dezingue pas Seralini, puisqu’à titre personnel j’aurais souhaité que l’étude soit maintenue mais assortie d’un addendum revenant sur les conclusions.
2. Ce n’est pas de ma faute si ses résultats ne sont pas statistiquement significatif, et en tant que scientifique et expert, je ne vais pas dire que ceux-ci le sont !
3. Il n’y a pas d’ambiance du style mort à Seralini. Toutes les donnés et toues les études de ce type sont analysées. Le problème est que GES donne le baton pour se faire battre et qu’il s’étonne ensuite de ce qui lui arrive. Je connais le poids des lobbys des industriels. Quand vous publiez une étude comme celle-ci, le minimum syndicale est de faire que vos conclusions soient en accord avec vos résultats et que ceux ci soient soigneusement étayés. Ce n’était pas le cas de ce travail. Et dans ce cas, il est facile pour les cabinet de spécialistes des entreprises de biotech. de démonter l’étude de GES alors que tout n’est pas à jeter dedans...
4. Les « experts » sérieux n’ont pour la plupart pas d’état d’âme. A ce titre j’ai déjà fait parvenir aux ministères concernées plusieurs travaux dont certains n’allaient pas du tout, mais pas du tout dans le sens souhaité par les dits ministères et pas non plus par les industriels concernés. On en m’a jamais reproché cela, on ne m’a jamais menacé et on revient même me chercher justement parce que les avis que je donne, comme ceux de confrères, sont simplement appuyés sur des analyses solides, du moins je le pense. Plusieurs molécules agrochimiques ont ainsi fait l’objet de retrait...
5. GES travaille dans une autre optique, celle de démontrer une toxicité, ce qui quelque part n’est pas l’attitude du scientifique mais celle du militant. Il se tire une balle dans le pied, et du coup il tire une balle dans le pied de tous les chercheurs qui évaluent les risques des OGM qui se verront facilement discrédités sur le motif « il font du Seralini » si leurs conclusions sont défavorables aux OGM et sur l’air du « Des copains à Monsanto » si leur conclusions ne leur sont pas défavorables ; C’est là que se trouve le risque premier et la perte de crédibilité de la science.
6. Maintenant si vous voulez connaître mon opinion, elle est proche de celle de C. Villani dans son intervention à l’assemblée, à un ou deux détails près. Voir :
http://www.youtube.com/watch?v=C7Fz4kUZLww
et
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2012/11/affaire-s%C3%A9ralini-une-audition-%C3%A0-lassembl%C3%A9e-nationale-2.html