Le Yéti,
N’oublions pas que nous parlons de, disons pour faire court, l’argent-dette. Ce type de monnaie, que l’on peut qualifier de vraie monnaie, est basée à la fois sur la violence et sur la confiance. Il faut pour que la monnaie soit fiable, un pouvoir suffisamment fort pour imposer une discipline monétaire implacable, notamment les assurances données aux créanciers qu’ils seront remboursés.
En Libéralie, ce point est tellement ancré à la fois dans les têtes et dans le Système, que l’État peut bien trahir toutes ses promesses mais pas ses reconnaissances de dette envers ceux à qui il a cédé son pouvoir régalien qu’il détient du peuple souverain. En ce sans, il a trahi le souverain, mais il ne trahira jamais ses acolytes.
Une monnaie comme le bitcoin en revanche et par opposition à l’euro, le dollar, le yen ..., est basée elle, sur sa seule convertibilité avec d’autres monnaies. En ce sens, c’est une sous-monnaie. Je la qualifie de ’vraie fausse monnaie’ : vraie en ce sens qu’elle ne ne se fait pas passer pour une autre (euro, dollar, yen ...) ; fausse en ce sens qu’elle n’est pas une vraie monnaie.
L’expression ’vraie fausse monnaie’ vient de ce que je fais une différence avec les ’fausses monnaies’ qui sont aux monnaies ce que les ’fausses clés’ sont aux clés.
Personne ne parle de ’vraie fausse clé’, ça n’a pas de sens, ça ne servirait à rien. En revanche, les vraies fausses monnaies ça existe bel et bien, comme existent bel et bien les pyramides de Ponzi.