GrandGuignol
Décidément, oui, vous vivez sur une autre
planète ! Vous écrivez à propos des jeunes immigrés :
"Là
aussi tout est organisé pour que ces jeunes à la base soient stigmatisés,
parqués dans des cités horribles, subissant des insultes, des rabaissements,
ayant plus que d’autres des problèmes pour trouver un emploi, à force de
brimades, la raison s’émousse au profit de la haine, le regroupement de ces
jeunes amplifie les rancoeurs et développe une révolte dont la violence est à
l’image de notre société, sans coeur"
Vous répétez ici ce que vous disent les
grands médias ou que vous entendez dans les quartiers privilégiés.
Ou pire encore, dans les discours de la
fausse gauche qui, depuis plus de trente ans, ne s’est pas rendu compte que, en de nombreux endroits, la situation
s’est inversée.
Dans les « cités horribles » ce sont bien souvent maintenant ceux qui ne sont pas immigrés ou
descendants d’immigrés, qui sont
stigmatisés, qui subissent les insultes, les rabaissements etc...
Car il y en a encore beaucoup,
figurez-vous, des Français de souche ancienne qui habitent ces « cités horribles », et qui sont
obligés d’y rester parce qu’ils n’ont pas les moyens d’aller vivre ailleurs.
Avant, ils travaillaient dur, et mettaient un
peu d’argent de côté quand c’était possible, pour pouvoir un jour monter d’un
petit cran au moins dans le confort. Ils étaient patients et ils militaient
pour qu’on les améliore, les cités horribles.
En attendant, dans leur condition difficile,
ils développaient la solidarité et les bonnes relations. Ils participaient,
tant bien que mal, dans le respect mutuel, à l’établissement du BIEN vivre-ensemble.
Et ils le faisaient souvent avec des
immigrés qui avaient les mêmes objectifs, et alors se créaient des liens, des
amitiés qui enrichissaient effectivement les uns et les autres.
Mais on a développé une forme de discrimination positive dans laquelle ce
n’est pas à tous les défavorisés que
la société de Liberté Égalité Solidarité donne des moyens privilégiés de
compenser les désavantages, mais principalement à ceux dont on décide
arbitrairement, en quelque sorte « par principe », qu’ils sont victimes
de racisme (étant bien entendu qu’ils ne peuvent être que des individus de
couleur !)
Et alors ceux qui, parmi les immigrés, sont bien
réellement racistes ont développé leur droit de « victimes par principe » de mépriser, rabaisser, insulter...
Ecoutez et regardez les vidéos des rappeurs
de ces dernières années. Vous en trouverez beaucoup - très respectés des bobos
de la fausse gauche ! - qui expriment de la manière la plus directe le
« droit de mépriser, de haïr, de violenter... » quand on est immigré
d’Afrique subsaharienne ou du Maghreb.
Mais vous avez aussi la possibilité de
penser le problème dans une démarche humainement
et culturellement positive, comme le fait Jean-Paul Orcel dans cette
chanson :
http://www.youtube.com/watch?v=RCRKqxTR5Qk