« elle assure qu’elle va indemniser les investisseurs étrangers (grandes banques, hedge funds et autres fonds de pension) tandis que les épargnants français ne perdront rien, car nous recevrons 1 franc pour 1 euro. »
Je suis tout autant affligé que MLP face à Lenglet : vous ne comprenez donc pas qu’un franc nouvellement recrée à une parité 1 franc = 1 euro, suivi d’une dévaluation de celui-ci par rapport aux autres monnaies internationales (et non par rapport à un euro-franc qui n’existe plus), ne peut avoir comme conséquence directe qu’un essorage des créanciers principalement étrangers, puisqu’ils détiennent plus des 2/3 tiers de la dette souveraine de l’Etat français.
De plus, 85% de la dette étant libellée en contrat de droit français, qui stipule explicitement que les investisseurs - tous les investisseurs - seront remboursés en monnaie ayant cours légal, c’est donc bel et bien les étrangers (ou les français expatriés), principalement, qui auront à subir la dévaluation du nouveau franc.
Ensuite on ne voit pas bien comment cette dévaluation entrainerait nécessairement une baisse substantielle du pouvoir d’achat, dans un pays où, selon un Rapport du Sénat de 2009 se basant sur les chiffres de l’Insee et de l’OFCE, la part des importations dans la consommation totale des ménages français est de 14,5%. Autrement dit seulement 14,5% ce que les ménages français consomment en totalité est importé.
Le rapport ici :
C’est pour cela que lorsque l’on entend cette allusion catastrophiste à la dévaluation, employée par tous les tenants du Système sans exception aux fins de maintenir le statut quo fort rentable pour ses intérêts, là encore le dépit se dispute à la consternation : la dévaluation n’est pas un risque, c’est le but clairement affiché et au combien rendu nécessaire !!