@ Hervépasgrav :
Là, effectivement, je me doit de manger mon chapeau, j’ai été un peu rapides dans mes conclusions personnelles, et ait effectué une « petite » confusion des choses, confondre alliance et adhésion, voilà qui est un amalgame inacceptable :
À partir de 1950, le parti communiste, désormais clandestin, s’engagea dans une voie de collaboration étroite avec le Congrès national africain
(ANC) et adopta un programme non racial proclamant l’égalité des droits
entre tous les sud-africains quelle que soit leur race. Il encouragea
la double appartenance entre les membres noirs du SACP (South African Communist Party) et de l’ANC
(alors non ouverte aux blancs) tandis que les communistes blancs
formaient le Congrès des démocrates, allié lui-même à l’ANC sous les
principes édictés par la charte des libertés en 1955. Celle-ci professait l’avènement d’une Afrique du Sud non raciale et démocratique.
Au début des années 1960, après le massacre de Sharpeville, la nouvelle génération de leaders de l’ANC comme Nelson Mandela et Walter Sisulu décidèrent d’engager la lutte armée contre le gouvernement sud-africain. Ils s’allièrent avec les dirigeants du parti communiste pour fonder Umkhonto we Sizwe (la lance de la Nation) qui commença une campagne de sabotages afin de déstabiliser l’économie du pays.
Mais rapidement, les leaders de Umkhonto et les principaux chefs de l’ANC furent arrêtés et envoyés au bagne de Robben Island laissant Umkhoto sous la direction de Joe Slovo, le chef du parti communiste.
En exil, les liens entre l’ANC et le SACP se renforcèrent d’autant plus que les pays du bloc de l’Est étaient les principaux fournisseurs d’armes de l’ANC et finançaient l’entrainement des recrues pour la guérilla. Joe Slovo et son épouse Ruth First
se chargeaient pendant ce temps de la propagande notamment axée sur
l’idéologie du combat révolutionnaire dans lequel l’ANC s’était engagé
bien que celle-ci n’ait jamais rompu avec la social-démocratie.
Au début des années 1990, alors que Chris Hani
avait succédé à Joe Slovo à la direction d’Umkhoto, le parti communiste
sud-africain renonçait aux principes révolutionnaires pour participer
aux négociations constitutionnelles avec le gouvernement sud-africain et
les différents partis politiques parlementaires et
extra-parlementaires.
Sinon nos conclusions sur « l’état d’asservissement des plus pauvres » sont identiques.