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Commentaire de Sylvain Reboul

sur Osons la réforme


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Sylvain Reboul Sylvain Reboul 1er avril 2006 15:19

Je suis d’accord avec nombre de vos critiques et de vos propositions, mais je ne vois pas ce que vient faire, de votre point de vue, cette dénonciation sans nuance du libéralisme qui conclut votre article.

En effet votre position s’incrit tout à fait dans le cadre du libéralisme ; c’est à dire dans la critique de la fusion entre pouvoir économique et politique et de l’hyper- centralisme étatique ; de plus votre article prône la restauration des équilibres sociaux et des libertés et droits individuels mis en cause par un hyper-capitalisme réellement anti-libéral, dès lors qu’il instaure le despotisme du capital financier hors toute régulation et/ou contre pouvoir démocratique.

Il me sempble que vous n’êtes pas sur les positions d’un interventionisme monopoliste de l’état anti-libéral sur l’économie (donc sur la société) qui mettrait en cause le marché et la concurrence libre et non faussée ; laquelle implique une intervention politique et juridique régulatrice contre les monopoles et pour la mise en oeuvre de droits sociaux qui font parties des libertés fondamentales.

Vous semblez confondre ce qu’on appelle improprement en France l’ultra-libéralisme (qui est le pire ennemi actuel du libéralisme régulé, seul un authentique libéralisme car universaliste) avec le libéralisme. Cette confusion ne peut qu’entrainer une forme de nostalgie pour un socialisme d’état disqualifié par l’histoire dont vous semblez paradoxalement regretter la disparition dès lors que vous la rendez responsable du despotisme antilibéral hyper-capitaliste.

Cet effondrement de l’état (social-national ou national socialiste) totalitaire anti-libéral a d’abord été le fait de son incurie dûe à l’incapacité de l’état-patron, au pouvoir sans contre-pouvoir, à gérer (et gérer ne veut pas dire réguler) une économie complexe en l’absence de libre marché et partant à satisfaire les désirs légitimes des individus, mais a toujours généré la pénurie, le pillage et le gaspillage des ressources et des autres, la corruption généralisée et la guerre (froide ou chaude) et, à la fin, le désastre terminal que l’on sait .

Pour ma part je ne connais aucune démocratie pluraliste anti-libérale sur le plan économique et cela pour la simple raison que c’est absurde (logiquement contradictoire).

Les origines de la pensée libérale

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