Vous avez tout compris : Mélenchon se moque des travailleurs. Comme pour MLP, les électeurs sont un moyen, non une fin pour JLM.
Son seul but à court terme est sa survie politique : après avoir claqué la porte du PS après son échec au congrès, JLM a fondé son mouvement et a su user de sa faconde et de son influence pour pousser le PCF, pratiquement mort à cette époque, à s’ allier avec lui.
Malheureusement, les deux mouvements ont des buts et des méthodes différentes : pour le PG ? seul compte la manifestation, la contestation pour faire avancer les choses.
Pour le PCF au contraire, avoir les mains sur les leviers de contrôle est la seule façon permettant de faire avancer leurs dossiers. Mais pour cela, il faut en passer par la case « élections » et fatalement passer, au vu du niveau d’influence électorale, par une alliance avec un gros parti.
Les deux leaders se tirent donc la bourre afin de contrôler l’ensemble et faire adopter leurs méthodes. Cela ne va pas sans heurts.
Il semblerait que le leader PCF ait décidé, pour le moment, de laisser les coudées franches à JLM. C’est un pari de sa part, qu’il semble devoir l’emporter.
Si la ligne Mélenchon se ramasse aux prochaines municipales et pire encore, aux Européennes, JLM ne pourra pas faire l’économie d’une bonne vieille autocritique : sa responsabilité sera engagée à 100 % et sa faconde ne pourra pas lui permettre de rester au premier plan. Le leader PCF n’aura plus qu’à se baisser pour ramasser les manettes.
Son score prévisionnel actuel est de 10 %. A peu de choses près son score en 2012. Un résultat inférieur à ce chiffre ne pourra pas être considéré autrement que comme étant un échec.