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Commentaire de wesson

sur L'Europe, promoteur du désordre ukrainien


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wesson wesson 19 décembre 2013 16:04

bonjour pierre,


«  Les tendances disparates des opposants ne permettent pas une majorité alternative, c’est clair.  »

et vous avez tout à fait raison, car ce que l’on oublie volontiers dans nos médias, c’est que les pro-européens sont minoritaires dans le pays, au terme d’élection dont il s’agissait d’un enjeu clair.

Et contrairement à l’auteur qui voit des organisations telles que « le front de gauche version ukrainienne », moi j’y voit au contraire tout ce qui compte d’extrême droite ultra-nationaliste en Ukraine, à commencer par Svoboda qui est en bonne place, qui s’appelait « parti national socialiste d’ukraine » jusqu’en 2004, et arborait alors une svatiska stylisée comme emblème. Ce sont bien eux - la droit nationaliste - qui est à la manoeuvre à Maidan, même si on les as très récemment prié de ranger un peu les drapeaux. 

D’ailleurs, le seul parti Ukrainien qui milite ouvertement pour un abandon de l’intégration à l’Europe, c’est le Parti Communiste Ukrainien, qui d’ailleurs a levé une pétition de plus de 4 millions de signatures pour l’organisation d’un référendum sur cette adhésion. Chose que le pouvoir actuel refuse encore et toujours d’organiser (car en définitive, il est pro-Européen).


Qu’est-ce qui coince, et qui a causé la volte face ? Une tactique de la carotte et du bâton du coté Russe - pas besoin d’y revenir . 

Mais surtout, il y a l’incapacité de l’Europe à compenser les exportations Ukrainiennes vers la Russie. De 2002 à 2011, elle sont passé de 11% du PIB à 24%, soit une progression de 58% en 9 ans. 

Si L’Ukraine rentre en Europe, elle sait que la Russie fermera illico sa frontière, provoquant l’effondrement de ces exportations. Il fallait donc à minima les compenser. Mais l’Europe qui est en quasi récession n’offre pas de perspectives de progression de cet ordre pour un pays exportateur, et surtout n’as pas les moyens de compenser ce manque à gagner Ukrainien, qui se chiffrerait à 20 milliards par an. 

C’est pourquoi si l’Europe veut se payer l’Ukraine, ce n’est pas 15 milliards qu’il y aurait à mettre sur la table, mais au bas mot 160 milliards, afin de permettre à l’industrie Ukrainienne de compenser la perte du marché Russe ainsi que de réaliser la mise en conformité de son industrie pour pouvoir proposer des produits aux normes Européennes. Et l’argumentaire Ukrainien est très simple : c’est ce que l’Europe a payé pour la Pologne, alors ils peuvent bien le payer aussi pour l’Ukraine ... Plus maintenant, et surtout pas si il n’y a pas un Reagan ou un Bush à la maison blanche.

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