Imaginons que Jésus ait prononcé « fume, ceci est mon esprit » plutôt que « Boit, ceci est mon sang ».
Les curés seraient défoncés du matin au soir en nous prêchant la bonne parole et on n’en ferait pas toute une histoire.
Oh oui je sais, vous allez dire « encore un qui fait l’apologie du cannabis ». Pas du tout, bien au contraire même si cette plante, car il s’agit d’une plante, libère la conscience et stimule la libido, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi, convenons-en.
Mais quel constat pouvons-nous faire aujourd’hui ? Le cannabis, pour ne parler que de cette drogue, est présent partout jusque dans nos cours d’écoles primaires. On peut s’en procurer très facilement à tous les coins de rue. Les dealers se régalent de notre irresponsabilité et lobotomisent nos chères têtes blondes en toute impunité. Pourquoi ? Parce que c’est interdit justement et que les interdits sont faits pour être bravés et faire du biz. Il est facile d’interdire en fermant les yeux sur la réalité. C’est se laver les mains du problème. Vous croyez quoi, que les gosses ne toucheront pas au produit parce que l’état réprime ? Foutaise !!! La tentation est bien trop grande. Alors que faire ? Dépénaliser ? Quelle hérésie !!! « Droguez-vous, vous ne risquez rien ». Quelle erreur, quelle horreur. Erreur car la vente de stupéfiants est organisée par la mafia. Horreur car la fabrication et la consommation sans contrôle sont dangereuses pour la santé. On est en droit de se poser la question, face à cette hypocrisie « à qui profite le crime ? ». J’ai bien dit le crime car il est criminel de remplir nos prisons de consommateurs qui d’ailleurs n’arrêteront pas de fumer pour autant et connaîtront bien d’autres tentations addictives dans l’enceinte pénitentiaire. A qui profite le crime donc, si ce n’est aux marchands d’armes et leurs réseaux ? La guerre coûte cher en munitions pour un pays pauvre envahi qui n’a d’autre moyen que la production de drogues pour faire de l’argent et payer les fausses factures.
En bon père de famille, prenons nos responsabilités et informons notre jeunesse des dangers des drogues au même titre que le tabac, l’alcool, les médicaments, le cholestérol, la sexualité, la vitesse au volant etc... Mais pour y parvenir de façon cohérente, nous devons fixé un cadre et réfléchir à une réglementation. Quelle autre solution que la légalisation alors ?
Légal ne veut pas dire « allez-y défoncez-vous... » Légal veut dire, « oui, mais sous certaines conditions ». Age minimum à définir, information sur les risques, fabrication et qualité réglementées et normalisées, commercialisation contrôlée, fiscalité adaptée, répression et pénalisation intransigeantes. En quelque sorte, il s’agirait pour l’état de s’approprier le marché, qui soit dit en passant est considérable. Alors nous serons responsables et pourrons enfin lutter efficacement contre ce fléau qui flingue nos gamins.Quelle autre solution s’offre à nous ? Continuer comme ça et déclarer la guerre à une plante qui pousse sur toute la planète ? Comment fait-on la guerre à une plante ?
La légalisation permettrait de lutter efficacement contre le trafic, faire rentrer du fric dans les caisses et fumer son p’tit joint pépère sans se demander ce qu’il y a dedans, en toute conscience et réfléchir à la condition humaine en ayant envie de faire l’amour et surtout, pas la guerre.
27/12 17:35 - Marie Odette
24/12 12:57 - bernadette
Très intéressant votre article, Marie odette. Effectivement, je préfère la Nationalisation du (...)
23/12 21:35 - lionel
23/12 08:27 - bartneski
En 2013, être obligé de rappeler tout ce que vous écrivez, ça fait peur. Claire, l’alcool (...)
22/12 18:19 - Roule Raoul
Non Claire, vous ne faites que répéter les préjugés habituels ! J’ai des amis dont les (...)
22/12 18:06 - zygzornifle
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