Puisque je vois que beaucoup n’ont pas apprécié la nuance, et même si cela parait hors sujet, je me permets d’insister : en République, le peuple est souverain ; en démocratie, le peuple a le pouvoir.
Question : quelle est la différence entre pouvoir et souveraineté ?
Réponse : le pouvoir doit rendre compte au souverain. Le souverain n’a de comptes à rendre qu’à lui-même.
On comprend bien au travers de cette simple phrase, que le pouvoir peut être distinct de la souveraineté, et c’est ainsi que cela se fait, dans la République : si le peuple souverain y est représenté par ses élus, il n’a son mot à dire que lorsqu’il qu’ils est convoqué aux urnes. Et c’est là que le bât blesse : le peuple souverain ne peut pas interpeller le pouvoir autrement que de manière informelle.
La finance internationale a construit patiemment, irrésistiblement,
notamment en noyautant les institutions de l’UE, un système diabolique
qu’ils ont utilisé pour inciter les dirigeants des États de l’Euroland à
recourir à l’endettement généralisé avec l’argent facile. Les États
prodigues sont aujourd’hui dans la situation dramatique de Madame Bovary
quand à la fin de l’aventure, son créancier lui montre son vrai visage
de rapace : l’abandon de souveraineté est la seule issue que proposent les dirigeants des États endettés qui demeurent dans le strict cadre néolibéral. Ces dirigeants félons ont abandonné leurs pouvoirs aux marchés et à l’UE libérale et, jetant le bébé avec l’eau du bain, ils ont abandonné notre souveraineté qui ne leur appartenait pas.
La gauche de gauche est souverainiste. La différence entre le
FDG et le PS n’est pas une différence quantitative (plus ou moins à
gauche), mais qualitative. François Hollande est prisonnier du cadre,
c’est-à-dire, de cette Europe des capitaux.