Salut, Sampiero.
Je comprends ton message et je partage assez largement tes interrogations : rien ne prouve qu’il soit possible, dans le contexte sociologique actuel en France et en Europe, de mener une politique foncièrement différente, et par conséquent plus à gauche. Ou du moins cela serait-il possible, comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, qu’à la condition que la France puisse trouver au moins un allié puissant (je pense à l’Italie) pour créer un rapport de force tel dans l’UE que l’Allemagne et la Commission puissent admettre d’évoluer vers une politique communautaire plus sociale et vers un fonctionnement plus souple de la BCE à l’égard des états.
Mais il est évident que la France ne peut attaquer seule la domination libérale de l’UE en s’excluant de l’Union ou même simplement de l’euro ; ce serait, à mon avis, suicidaire. Encore que cela créerait un tel choc continental que les champions du libéralisme seraient sans doute amenés à composer par crainte d’être entraînés dans la chute. Hollande est-il capable d’une telle épreuve de force ? Je crains que non, ne serait-ce que parce qu’il est lui-même un adepte convaincu de la social-démocratie qui n’est autre que du social-libéralisme.
Bonne journée.