diogène,
dont acte sur notre accord.
Néanmoins, je persiste dans mon incompréhension, vous dites : ’’Une monnaie placée dans un coffre ne circule plus’’.
Si j’achète un tableau de maître, il ne circule plus ; si j’achète une île, elle ne circulera pas davantage ; etc.
Ce que je soutiens, c’est que une transaction commerciale se concrétise par un échange de monnaie et d’un bien ou service, qu’importe la nature de ce bien et service. Donc, en aucun cas, la monnaie n’est sortie du circuit : il n’y a pas destruction de monnaie ; elle ne s’évaporer pas ; pas davantage que la belle au Bois dormant, elle ne roupille dans la jungle.
Un jour, j’entendais un néconomiste détailler le patrimoine d’un homme politique : il déplorait le fait de n’y compter que des actifs immobiliers et autres valeurs sûres ou liquides, et pas d’actions ni titres : diriez que seul l’achat d’actions est un placement qui relève du circuit économique ? Non, assurément pas !
Cette distinction entre l’achat d’or et les autres types d’achats me semble relever de la même non pensée - d’un même sophisme - que la distinction que font les zéconomistes libéraux font entre dépenses publiques et dépenses privées, entre le pouvoir d’achat des fonctionnaires et celui des salariés du privé, chose que se garde bien de faire le boulanger de mon quartier.
’’ il y a deux impensés dans l’idéologie libérale : Premièrement, ce sont les travailleurs du secteur capitaliste — et non pas les consommateurs — qui créent la valeur monétaire dont une partie sera accaparée par les capitalistes, et ce sont les travailleurs du secteur non marchand — et non pas les contribuables — qui créent la valeur monétaire des services non marchands … » sont effectués sur un produit intérieur brut (PIB) déjà augmenté du fruit de l’activité non marchande.’’ (Jean Marie Harribey)
nb. C’est moi qui souligne.