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Commentaire de médy...

sur Pendant les fêtes : Ras-le-bol des demandes de dons !


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médy... médy... 28 décembre 2013 17:45

 L’appel au don par des institutions fait partie de ce que Daniel Terrolle appelle « la gestion des pauvres ». Ue page sur ses publications sociologiques et anthropologiques : http://www2.univ-paris8.fr/sociologie/?page_id=36

 Je suis d’accord avec vous, l’auteur, sur les deux premières raisons du développement récent de ces appels aux dons que je définis comme étant institutionnalisés. Après est-ce que c’est vraiment utile d’insister sur le fait que ces sollicitations vous gonflent... enfin bon.

 La troisième raison me pousse à m’interroger sur la nature de ce don qui nous est proposé, nature que vous n’interrogez pas et par conséquent ne remettez pas en cause, dans le don d’argent à un « pauvre ». Vous dites "C’est que quand je partage ou que j’aide un pauvre proche ou un lointain, je n’ai pas besoin de faire tout un tapage et je le fais « naturellement » et de préférence gratuitement…«  Ce qui m’interpelle c’est que vous n’interrogez pas le moyen employé pour aider ce »pauvre« , à savoir l’argent, qui aurait un rôle facilitant la relation d’échange, mais qui peut être également une chose, un peu comme l’écriture des administrations, qui détériore l’humanité de cette relation d’échange, en rappelant au »bénéficiaire« la raison grotesque de sa pauvreté - la propriété sans limite de quelques nantis sociopathes - tout en la légitimant (pas de dons sans cette propriété ! Fondation Rockefeller, Bill et Melinda Gates...). Le don d’argent implique également une quantification mathématique et froide de l’aide (voir les promesses de défiscalisation) tout en servant de tampon qui met accessoirement le donneur »à l’abri« de la contamination et de la souillure symbolique que véhicule cette pauvreté.

 Ce qui manque dans l’article, c’est cette interrogation ainsi que la remise en cause du système politique qui délègue la gestion des pauvres à des »associations caritatives« ... C’est un sujet sociologique complexe que de savoir comment et par qui ont été désignées les populations nécessiteuses, ainsi que les meilleurs moyens à employer pour les aider.

 Vous semblez avoir confiance dans le système politique basé sur la représentation de millions de personnes par les pantins appartenant aux financiers de leurs campagnes électorales (comme le dirait Chouard). Et puis il y a les financiers des financiers... En fait tout votre discours sur »le revenu universel qui nous protègerait de la pauvreté et de la perte d’un emploi« est risible. De même que de laisser »les politiques remplir leur mission qui comprend le fait de s’intéresser à la condition des pauvres« (reformulation de votre phrase »Puisque les politiques se désintéressent de la conditions - sic - des pauvres citoyens proches ou lointains, je trouve indécent de demander aux citoyens de base de remplir cette mission à leur place… « ).

 Vous pensez que la seule solution, comme dans l’appel au don, c’est l’argent ? Comme vous avez une confiance naïve en la finance. Avez-vous oublié que chaque communauté locale de France à les moyens réels (et pas simulés par l’argent) de permettre l’autonomie de tous les habitants, en redistribuant le foncier et le travail par exemple : rien que le fait de permettre à chaque personne de travailler 3 heures par jour pour la collectivité et pas pour une entité privée bien évidemment, ainsi que de lui permettre d’assurer sa subsistance matérielle par la culture d’une surface de terre et par le droit à un logement gratuit, c’est un milliard de fois mieux que cette solution d’assistanat que vous proposez, qui nous mettra comme les »pauvres« des associations caritatives dans le rôle d’incapables esclaves des propriétaires. C’est tout ce que permettra votre solution du revenu de blablabla, l’argent ira droit à la poche des propriétaires comme avant !

 Sinon, merci à l’auteur d’avoir abordé ce sujet très intéressant.

 La preuve fournie par l’auteur qu’il y a quelque chose qui cloche dans le système de l’élection : »Certes, à la décharge des politiques, il faut reconnaître que les citoyens devraient faire preuve de plus de lucidité quand ils élisent leurs repésensants." WHAT THE FU.. ?? smiley


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