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Commentaire de Taïké Eilée

sur Révolution 2.0 : quenelle, mémétique et démocratie


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Taïké Eilée Taïké Eilée 31 décembre 2013 08:22

En complément, une interview assez complète de Dieudonné qui vient tout juste de paraître, ce 31 décembre, par Olivier Mukuna :

Il y revient sur la signification de la quenelle :

« Au départ, en 2005, c’est un geste dans un sketch… Puis, la définition a évolué (rires) … Glisser une petite quenelle, c’est une sorte de bras d’honneur au système avec une dimension, heu … dans le cul, quoi ; carotte dans le cul. Bon, on parle d’une quenelle, donc c’est un peu mou, moins violent : le truc en lui-même n’est pas très agressif. Puis, il y a une première évolution où j’ai repris le geste durant la campagne de la liste antisioniste aux élections européennes de 2009. Ce n’était pas un signe de ralliement des antisionistes à ce moment-là, mais disons que c’était une virgule supplémentaire dans cette démarche antisioniste. »

Autre extrait de l’interview, où Dieudonné essaie d’expliquer l’engouement populaire pour sa quenelle, et évoque sa vision de la démocratie :

"Nous sommes dans une société qui se libère d’un poids et, effectivement, la crise pousse l’opinion publique à une sorte d’appétit pour la subversion. Il y a un esprit subversif très vivant en ce moment. Et puis, cette vie qui est difficile, dans le travail, dans l’économie, fait que les gens ont besoin d’espace, d’oxygène, de sensations de liberté. Je pense que la quenelle leur apporte ça : c’est un acte subversif qui libère. C’est un peu l’émancipation de l’esclave qui veut sortir du jeu.

Au-delà même de la crise économique, je pense que les dirigeants n’avaient pas vu la gravité de la crise de confiance. A partir du moment où vous persistez à jouer un jeu auquel les gens ne veulent plus jouer, ils n’y croient plus. Il faut inventer un autre jeu. La République et la démocratie se sont construites avec le temps. Il a fallu y croire, partager avec un maximum de gens cette utopie qu’était la démocratie. Pour un petit nombre, elle est devenue réalité mais pour beaucoup, elle ne l’a jamais été. Aujourd’hui, ce système est en crise. Personnellement, je pense que la démocratie n’a jamais existé mais ceux qui en profitent grassement n’arrivent plus à nous faire croire que ce projet est réalisable tel quel…"

Enfin, sur Internet, la révolution et le journalisme :

"En fait, la révolution, c’est Internet ! (...) C’est par la toile que des millions de gens vont se rassembler et puis vont mener des actions de résistance. La révolution ? Oui, on s’en rapproche… J’ignore si on peut les qualifier de « révolutionnaires », mais on a vu qu’au départ des printemps arabes, il y avait les réseaux sociaux. La France et l’Europe n’échapperont pas à cette libération-là. En tout cas, j’y crois ! (...)

selon moi, le seul journalisme qui vaille aujourd’hui est celui d’Internet. Il faut évidemment le professionnaliser pour qu’il devienne une activité normale et rentable pour ceux qui fournissent ce travail. C’est en train de se mettre en place même si c’est un peu long. Lorsque cet objectif sera atteint, je pense que ça va libérer beaucoup de journalistes du joug de ces rédacteurs en chef qui ne sont que des marionnettes du système en place."


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