Avortement : le droit des européennes à disposer de leur corps remis en cause par les conservateurs espagnols
Ce n’est pas leur corps qui est mis en jeu par l’avortement mais celui d’un autre être humain. Remarque faite par quelqu’un qui souhaite que l’avortement soit selon la formule de Bill Clinton « légal, sûr et rare ».
Dans la classe politique française, seul Jean-Marie Le Pen a salué sur
Twitter le projet de loi espagnol. Toujours du côté du Front National,
Florian Philippot, le candidat aux élections européennes dans le Grand
Est a considéré que le thème de l’avortement est un « sujet de
diversion ». Rappelons que pendant la campagne présidentielle de 2012,
Marine Le Pen, elle-même, avait critiqué les « avortements de confort »
et émis l’idée de ne pas rembourser les interruptions volontaires de
grossesse en cas de problèmes budgétaires. Ces différentes déclarations
des dirigeants du Front National montrent ainsi le risque certain de
restrictions de nos libertés individuelles que nous pourrions encourir
face à une nouvelle montée du parti nationaliste aux prochaines
élections.
Cela montre surtout que Marine Le Pen a de facto rompu avec les lefèbvristes et ne réclame pas (contrairement à son père) la repénalisation de l’avortement.
Il reste un tabou autour de l’IVG, un fond de culpabilité. Or, c’est un
événement fréquent dans la vie d’une femme (40% des femmes françaises
ont avorté au moins une fois dans leur vie), même avec une
contraception.
Quel que soit la vraie proportion (apparemment légèrement inférieure à celle que vous annoncez mais je ne connais pas vos sources), cela montre surtout qu’il y a un problème avec la contraception. Plutôt que la gratuité de l’avortement (par son remboursement intégral par la sécu), ne serait-il pas préférable de rembourser intégralement la pilule anti-conceptionnelle ou la pose d’un stérilet ? Mesdames, quel est votre avis sur cette suggestion ?