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Commentaire de Roubachoff

sur Eloge de la quenelle


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Roubachoff 2 janvier 2014 22:39

Grâce à Manuel Valls, le nouveau roquet de la République, je me suis intéressé aux travaux récents de Dieudonné. Ne l’ayant jamais trouvé très drôle quand il officiait avec M. Semoun, j’avoue avoir été surpris par la qualité et la subtilité de ses sketchs, en particulier celui qui traite du voile. Convaincu qu’on peut être antisioniste sans être antisémite, je ne m’indigne pas qu’on puisse critiquer la communauté juive, la plus fermée et la plus sectaire de notre pays. Quant à M. Cohen, ci-devant journaliste à France Inter, je n’ai pas attendu Dieudonné pour le considérer comme un crétin étalon. Enfin, alors que nous sommes menacés par l’Europe devenue folle (ou plutôt, tombée entre les griffes du IVème Reich Merkelien), par la finance internationale et par les spasmes d’agonie de l’empire américain, je déplore qu’un ministre de l’Intérieur (avec l’aval de son ridicule président) ne se trouve pas d’autres ennemis à fustiger que les Roms et un humoriste déjà banni de tous les médias officiels.

Cela dit, la sinistre farce du mariage entre Stranieri et un autre détenu, en présence de Carlos et de Dieudonné, m’a contraint à réviser radicalement l’opinion que j’étais en train de me forger. Monsieur l’humoriste « révolté », quoi qu’on pense du mariage homo, est-il digne de le souiller ainsi ? En allant jusqu’à qualifier cette réforme de complot sioniste visant à diviser les gens, ne pensez-vous pas pousser la quenelle un peu loin ? Participer à une « plaisanterie » en compagnie de Carlos, pourquoi pas ? Quel que soit le jugement qu’on porte sur lui, cet homme (comme Ben Laden) a renoncé à une vie de riche parasite pour mener un combat politique qu’il estimait juste. Le choix des moyens est une autre affaire, qui n’a pas sa place ici. Mais le « plaisantin » Stranieri, lui, est un vulgaire salopard qui a ignominieusement exécuté quatre personnes pour leur voler leurs biens.

Rire de tout, certes, mais pas avec n’importe qui, voilà qui devrait être notre devise à tous...

Bref, entre une gauche converti au libéralisme et au néoconservatisme – Hollande et sa clique, pleureuses de la « gauche du PS » comprises  – et des « résistants » tels que les sieurs Soral ou Dieudonné, j’ai bien peur, comme le disait Brassens, que « la fin du monde soit bien triste ».     

    


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