’La France est le véritable homme malade de l’Europe’
« La France est le véritable homme malade de l’Europe », a sanctionné, le mois dernier, le think tank Lisbon Council. Un jugement qui a été confirmé jeudi par la publication par Markit des indices PMI (Purchasing Managers Index) qui décrivent les intentions de commandes des responsables des achats de grandes entreprises de plusieurs pays.
Dans presque tous les pays suivis par cette enquête, l’indice est en augmentation, à l’exception de la France, où est tombé à son niveau le plus bas en sept mois. A 47 points, en dessous du seuil fatidique de 50 qui marque une croissance économique (en dessous de 50, c’est un signe de contraction de l’économie), l’indice français est bien en deçà de la moyenne de la zone euro (52,7) et de l’autre grande économie de la zone euro, l’Allemagne, (53,4). Nos voisins du sud ont le plus mauvais indice de tous les pays énumérés.
Dans son rapport publié le mois dernier, le Lisbon Council explique pourquoi la France détonne tant : « L’une des principales raisons pour lesquelles la France se distingue comme le vrai problème c’est que la plupart des pays en difficulté de la zone euro ont fait de tels progrès ». Le groupe de réflexion a comparé la France d’aujourd’hui avec l’Allemagne au tournant du millénaire. Ce n’est que lorsque Gerhard Schröder a mené des réformes approfondies que le pays a été en mesure de prendre la position de tête du peloton.
Toutefois, toutes les analyses ne parviennent pas à la même conclusion que Markit. L’institut national de statistique français, l’Insee, constate une augmentation de 2 points sur son échelle de valeurs de ses indicateurs manufacturiers. Les chiffres concernant les ventes de voitures neuves en France témoignent d’une hausse de 9,4% par rapport au mois de décembre de l’année dernière. Renault a rapporté une hausse de 38%, et même PSA Peugeot Citroën a enregistré une augmentation de 10%.
D’autres attribuent les mauvais chiffres français au manque de compétitivité dans le secteur industriel où les réformes sont à peine mises en œuvre. « L’aversion de la France pour les réformes et sa politique posent un grave risque de perte extrême pour l’Europe », avertit le Lisbon Council.
La France à surtout un sentiment de déclin qui vient en écho avec la situation personnelle de chacun.
Un tiers des Français se dit « sentir devenir plus pauvre ».
Méfiante vis-à-vis des élites, des politiques, des médias et méfiance à l’horizontale, c’est la nostalgie qui naît par le « râler sur tout » qui transparaît.
L’individualisme, l’identité chatouillent les esprits.
Identité floue que les Français retrouvent comme refuge, une bouée de sauvetage dans leur histoire, leurs paysages, leur gastronomie.
L’effet de mondialisation qui était jadis un modèle d’espoir, se retourne en une volonté de sécurité et de protection.
Alors on trouve ce genre d’article "2014, Année des Frontières.
Le délitement de la communauté nationale, le ras-le-bol fiscal et du devoir de payer pour ceux auxquels ils ne se sentent plus liés, mène naturellement au racisme latent.
Rechercher les responsables ne corrige pas le phénomène de la crise morale interne.